
L’utopie néolibérale d’une croissance globale et continue des richesses est désormais derrière nous. Mais le capitalisme n’est pas mort pour autant. Sa forme actuelle n’est ni réellement nouvelle ni totalement inconnue, car elle est propre à tous les âges où domine le sentiment angoissant d’un monde « fini », borné et limité, qu’il faut s’accaparer dans la précipitation. Ce capitalisme se caractérise par la privatisation et la militarisation des mers, un « commerce » monopolistique et rentier qui s’exerce au sein d’empires territoriaux, l’appropriation des espaces physiques et cybers par de gigantesques compagnies privées aux prérogatives souveraines, qui dictent leurs rythmes. (...)
– Ecouter sur France Culture :
Mondialisation : vers un capitalisme anti-libéral
L’élection de Donald Trump et ses déclarations sur le Panama, le Groenland et le Canada laissent entrevoir un retour d’anciennes logiques impérialistes de prédation des territoires et des ressources dans l’organisation de l’économie mondiale.
Avec
- Arnaud Orain Historien, économiste, directeur d’études à l’EHESS
- Julia Tasse Chercheuse à l’IRIS
Ecouter le podcast (à partir de 1h15’26)