
Les 4, 5 et 6 juillet, les opposants à l’A69 appellent à converger vers le Tarn pour une « Turboteuf » contre la reprise des travaux. Ce mardi 1er juillet, le préfet du Tarn a interdit tout rassemblement dans 17 communes longeant le tracé autoroutier.
« Il n’est pas question de les laisser poursuivre la politique du fait accompli, remettre en route les tractopelles et reprendre le saccage », assure les Soulèvement de la Terre dans un communiqué de presse. Le mouvement que Darmanin avait tenté de dissoudre appelle à trois journées d’action début juillet, aux côtés de La Voie est libre, de la Confédération Paysanne ou encore de la Déroute des routes. Au programme : une manifestation le samedi après-midi, des assemblées générales, des concerts et des ateliers.
L’objet de la « Turboteuf » des 4, 5 et 6 juillet est double. Remobiliser et fêter la victoire judiciaire survenue à la fin de l’hiver. Le tribunal administratif de Toulouse avait alors pris une décision historique. Le 27 février, il jugeait que l’A69 n’était pas d’un d’intérêt public suffisant pour justifier les destructions environnementales de sa construction. Il suspendait donc le chantier qu’il déclarait illégal. Mais depuis, la Cour administrative d’appel de Toulouse a suspendu le jugement rendu en première instance. Le 28 mai, elle prononçait un sursis exécutoire en attendant un jugement sur le fond en novembre, rendant possible une reprise du chantier de l’A69.
Maintenir un rapport de force contre des vents contraires
Autre revers pour les opposants à l’A69 : le 25 juin, la majorité présidentielle a fait adopter en commission mixte paritaire une proposition de loi inscrivant une « raison impérative d’intérêt public majeur », pour sécuriser la reprise du chantier de l’autoroute contestée. Les travaux ont repris dans la seconde quinzaine du mois de juin. Mais timidement et sous étroite surveillance policière.
D’où la remobilisation de ce week-end, afin de « préparer notre résistance pour les mois à venir pour que le chantier soit le moins avancé possible le jour du jugement de l’appel sur le fond et éviter ainsi que nos élus et lobbies Tarno-Tarnais n’aboutissent dans leurs manipulations pour en arriver à une situation du « fait accompli » pour contourner la justice », explique le collectif La Voie est libre. (...)