
Des tonnes de papiers sont parties à la poubelle après la faillite d’une librairie maralpine située à Saint-Laurent-du-Var. L’établissement a fait faillite, le propriétaire du local n’a pas eu d’autre choix que de jeter des milliers d’ouvrages à la poubelle pour libérer les lieux.
Pour débarrasser les lieux, des ouvriers font voler ces écrits depuis l’étage du commerce, pour finir dans des bennes de chantiers, où plusieurs milliers de pages vivent la fin d’une histoire.
Il y a à peine deux ans, l’ouverture de "La grande librairie de Sydney Laurent", à Saint-Laurent-du-Var dans les Alpes-Maritimes, laissait augurer de belles promesses pour les passionnés de littérature. Environ 1300 mètres carrés peuplés de 43.000 références. De quoi combler les lecteurs en tous genres.
Pourtant, l’établissement a dû mettre la clé sous la porte et ses précieux contenus sont littéralement jetés. (...)
Certains voisins ou passantes sont venus récupérer ce qui pouvait l’être ce lundi 26 février, interpellées par la masse métallique qui sert de dernier réceptacle après une ultime voltige. (...)
Je ne comprends pas. Je ne comprends pas que l’on puisse faire cela. Vous regardez les fins de livre, c’est du papier Clairefontaine, dans les Vosges. C’est du français, il y a eu des travailleurs, des arbres coupés, c’est scandaleux, c’est à pleurer" poursuit une autre femme venue avec un cabas pour glaner quelques ouvrages. (...)
D’autres s’interrogent que l’ensemble de ces ouvrages, certainement des milliers, n’aient pas été donnés à des écoles, médiathèques ou associations. (...)
Une faillite et un placement en liquidation judiciaire
"La grande librairie" a fait faillite il y a un an. Elle a été placée en liquidation judiciaire, les gérants ont mis la clé sous la porte sans faire un grand ménage. Les ouvrages sont eux restés dans les rayonnages.
Le propriétaire des lieux, Paul Teboul, n’a pas pu louer son local commercial depuis. Un manque à gagner de 200.000 euros pour lui. C’est lui qui a fait mettre les bennes à proximité pour, à contrecœur, vider enfin son bien de ces milliers de livres. (...)
60 tonnes de livres sont ainsi détruites, ce qui représente quelque 8000 auteurs.