L’uginois Yves Meunier, militant écologiste de longue date et "faucheur volontaire", avait été condamné pour la destruction d’une récolte de maïs transgénique en 2006. Dans la foulée, il aurait dû se soumettre à un prélèvement biologique pour que son ADN soit "fiché". Il a refusé. Le tribunal correctionnel d’Albertville vient de lui donner raison.

Ce prélèvement était destiné au Fichier National Automatisé, créé en 1998 et partagé par la police et la gendarmerie. Présenté par les pouvoirs publics comme un outil d’enquête incontournable, ce fichier est pointé du doigt par de nombreux détracteurs qui dénoncent "le fichage généralisé".

Lors de l’audience du 11 avril dernier, Yves Meunier déclarait : " Nous avons agi en plein jour, à visage découvert. Pourquoi vouloir nous ficher ? Tout ce que j’ai fait, je l’assume, je le revendique. Il ne faut pas faire dériver la société vers des contrôles sécuritaires".

Les juges l’ont entendu ou plus exactement ont écouté la jurisprudence en la matière. Ce lundi 9 avril, il a été relaxé.

petit mot d’’Yves MEUNIER relaxé en date du lundi 9 Mai 2011.

Bonjour à tous,

Pour aujourd’hui, c’est la relaxe !
Bien sûr une grande satisfaction ! Cette aventure m’a permis de retrouver de nombreux militants et amis, anciens et nouveaux. Je reste néanmoins avec le sentiment partagé de la satisfaction de cette décision de justice positive rendue "au nom du peuple français" d’une part, et de l’incompréhension quant à la motivation réelle de demander ce test à des personnes comme nous qui avons donné volontairement nos noms à la gendarmerie ! (prochain procès : M. Marc Bienne ce 13 mai à Narbonne. Il était sur le même banc que moi à Bordeaux).
Je me demande comment les élèves de terminale du lycée Jean Moulin d’à l’audience du 11-04 ont pu ressentir cette façon d’assurer une mission de protection du ’peuple de France’... (contre Monsanto ?...
Une belle et large SOLIDARITÉ, MERCI à toutes et tous, les présent(e)s, les empêché(e)s, les représenté(e)s.(...)
Wikio