
L’analogie troublante soulevée par les militants internationaux entre la conférence sur le climat de Copenhague et la réunion de l’OMC à Seattle (en novembre 1999) pourrait se révéler bien plus pertinente que ce que la plupart des militants écologistes n’aurait pu imaginer.
...Comment et pourquoi le monde en est-il arrivé là ? Les défauts inhérents au Protocole de Kyoto en sont partiellement responsables, mais les décideurs étasuniens qui travaillent depuis longtemps dans les coulisses à saboter Copenhague sont les plus à blâmer. Les négociateurs des différents côtés ont des opinions contradictoires en ce qui concerne la signification du Protocole de Kyoto et le niveau auquel il devrait aider à définir les termes d’accords futurs, ce qui complique encore les choses....
Heureusement, alors que les diplomates souhaiteraient faire disparaître le problème comme d’un coup de baguette magique, même s’ils devisent de mécanismes toujours plus complexes et moins efficaces pour alléger le chaos climatique – des peuples du monde entier commencent à prendre la mesure de l’ampleur de la crise climatique.
Les militants de la Justice Climatique en Europe, dans les communautés indigènes et les petites communautés paysannes de par le monde, y compris en Amérique du Nord, commencent à contester les inégalités qui sous-tendent les politiques climatiques actuelles, et exigent de vraies solutions. Ils mettent évidence les voix des communautés les plus affectées par les changements climatiques actuellement en cours, et s’opposent aux fausses solutions qui favorisent les intérêts des multinationales, du marché et de la compensation carbone au mythe du « charbon propre », de l’énergie nucléaire et de l’invasion des plantations de biocarburants industriels (ou plus précisément d’« agro-carburants »). Dans le même temps, ils s’attaquent à la domination croissante des intérêts des multinationales dans le processus des Nations-Unies lui-même, un phénomène qui avait amené un participant de la conférence des Nations Unies de 2007 à Bali à la décrire comme « un spectacle commercial géant de marchandisation de la planète, du ciel et des droits des pauvres ». ...