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Vu de Rio – billet d’humeur de Nicolas Imbert le 19 juin au soir (et quasiment rien n’a changé depuis)
Nicolas Imbert, directeur exécutif de GCFT
Article mis en ligne le 22 juin 2012

Voici désormais quelques jours que je suis à Rio. Et, ces derniers temps, (...) le contraste entre les Dialogue Days et la négociation était édifiant. D’un côté, foison de propositions, une méthode de co-construction qui fonctionne plutôt bien, une capacité d’écoute et d’enrichissement mutuel qui étonne. Et, de l’autre, un texte toujours en négociation, avec des versions successives qui deviennent de jour en jour, voire d’heure en heure, toujours plus légères.

La méthode des petits pas est dans l’absolu une méthode de négociation efficace, mais là nous n’y sommes pas : seulement 4 objectifs des 90 objectifs de Rio+20 ont été atteints, et la conférence risque fort d’aboutir sur un document qui n’aura que très peu d’avancées par rapport à Rio 92.

Alors, comment renverser la donne ?

Tout d’abord, il y a urgence à rétablir un climat de confiance entre les délégations. Les Dialogue Days ont montré une chose très concrète : on peut mettre en place dans les négociations internationales multilatérale un climat serein et propice à des échanges constructifs.

Mais, du côté des négociateurs, nous n’y sommes pas. Le besoin est fort de trouver un second souffle pour s’accorder sur des engagements innovants et ambitieux. Car à l’heure où l’on célèbre les travaux de Maurice Strong, qui a notamment dirigé l’organisation des Conférences environnementales de Stockholm en 1972 et de Rio en 1992, de nombreux Etats ne lui font pas honneur par leur comportement. Au premier rang, son pays natal, le Canada, qui rejette tout engagement d’ampleur et renforce la constitution de blocages politiques forts. (...)

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