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« Vrai travail » and co. Au secours, Pétain revient !
/Mon oeil
Article mis en ligne le 24 avril 2012

Après la « France qui se lève tôt » de 2007, voici donc le « vrai travail » de 2012. Nicolas Sarkozy entend le fêter le 1er mai, à l’occasion d’un très grand rassemblement :

« Le 1er mai, nous allons organiser la fête du travail, mais la fête du vrai travail. »

L’idée est à peu près la même qu’avec la France qui se lève tôt : trier le bon grain de l’ivraie, les bons Français de ceux qui se lèvent tard, ou qui sont payés sans travailler (les « assistés ») ou qui font semblant de travailler (le « faux » travail, donc).
L’époque où il fallait être un « vrai Français »

L’expression a une petite odeur rance. D’où vient-elle ? Le NPA a mis les pieds dans le plat, pointant des « accents de Pétain ». Une époque où il fallait être un « vrai Français », où la devise nationale commençait par le mot « travail ». Ou le vrai travail était le travail de la terre, vraie elle aussi (elle ne « mentait pas »). (...)

Le NPA est-il coupable d’une « reductio ad petainum » facile ? Le maréchal Pétain est le premier dirigeant politique de droite qui a tenté de récupérer le 1er mai. Ce jour-là était aussi la saint-Philippe ... Le 24 avril ( !) 1941, il a décidé de rendre férié cette journée-là, espérant rallier les ouvriers. (...)

L’odeur des années 40 est là, bien présente. Elle ne cesse d’empester cette campagne.

en février, un député a accusé le ministère de l’intérieur Claude Guéant de s’appuyer sur des idéologies qui ont conduit aux camps de concentration ;

le même mois, Claude Guéant a qualifié le FN de « nationaliste » et « socialiste », histoire de monter qu’il n’était pas le vrai méchant ;

puis Arno Klarsfeld, soutien de Sarkozy, a pris la défense de Guéant en accusant le FN d’avoir pour programme une réhabilitation du pétainisme.

Au secours, Pétain revient... Ce n’est pas la faute de la mondialisation, de la « France qui souffre », de la « peur du déclassement » , des faiblesses du pouvoir d’achat ou de la montée du chômage... C’est la faute des réponses qu’apporte le pouvoir à toutes ces réalités. En glorifiant « l’identité nationale » et le « vrai travail », en affirmant que « toutes les cultures ne se valent pas », en se vantant de sa chasse chiffrée aux immigrés, il ne devait pas s’attendre à autre chose.

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