Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
Libération
Violences conjugales : « On ne tue jamais sa femme par amour »
Article mis en ligne le 2 septembre 2017

« On ne tue jamais sa femme par amour » mais « pour la garder », estime la psychologue Ernestine Ronai, membre du Haut conseil à l’égalité et responsable de l’Observatoire des violences envers les femmes en Seine-Saint-Denis, appelant à « passer à la vitesse supérieure » dans l’accompagnement et la protection des victimes de violences.

QUESTION : 123 femmes ont été tuées par leur compagnon ou ex en 2016, on en comptait 122 en 2015, 148 en 2006. Pourquoi ce chiffre évolue-t-il peu ?

REPONSE : « On progresse mais encore trop lentement. Les mesures de protection, le téléphone ’grand danger’, le fait que la société parle plus de ce sujet, sont des points positifs. Mais il faut passer à la vitesse supérieure. Il y a encore trop d’enfants, d’hommes et bien davantage de femmes qui meurent chaque année. C’est possible de les sauver. Des moyens existent dans la loi, ils ont été créés, sont sévères. Il faut qu’on s’en serve mieux et qu’on les diffuse davantage. »

Q : Quels sont ces moyens, que pourrait-on faire de plus ?

R : « Si on veut réussir à faire reculer les violences, il faut d’abord poursuivre l’effort pour mieux prendre en compte la parole des femmes, aussi bien par les services sociaux que par les institutions (gendarmerie, police, magistrats). La formation et la sensibilisation sont essentielles. (...)