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Vie extraterrestre : le méthane comme premier indice
Article mis en ligne le 31 mars 2022
dernière modification le 30 mars 2022

Les recherches se poursuivent. Inlassablement. Mais les scientifiques n’ont toujours pas trouvé de trace de vie ailleurs dans l’Univers. Alors beaucoup d’espoirs sont placés dans le télescope spatial James-Webb. Il ouvrira en effet l’accès à des informations cruciales sur les atmosphères des exoplanètes. Et des chercheurs précisent aujourd’hui justement dans quelles circonstances la détection de méthane (CH4) pourrait être considérée comme un signe de vie convaincant.

Le méthane. De formule chimique CH4. C’est un puissant gaz à effet de serre. Que nous allons peut-être bientôt être amenés à chasser. Tout comme nous chassons déjà le dioxyde de carbone (CO2). Pour limiter le réchauffement climatique anthropique. Mais des chercheurs de l’université de Californie à Santa Cruz (États-Unis), eux, proposent de chasser le méthane en un tout autre lieu que l’atmosphère de notre Terre et pour une tout autre raison. Parce que dans les atmosphères d’exoplanètes, il pourrait marquer la présence de formes de vie extraterrestre. (...)

Le méthane comme biosignature — le signe qu’une forme de vie est passée par là. Les astronomes s’y intéressent aujourd’hui tout particulièrement. Car il pourrait être détectable dans l’atmosphère de quelques exoplanètes grâce au télescope spatial James-Webb (JWST). Mais prudence ! Le méthane, en effet, peut aussi être émis par des processus non biologiques. (...)

la seule explication à la détection de méthane en quantité dans une atmosphère, c’est la présence d’une source qui en émet de manière plus ou moins continue. (...)

Biosignature ou pas, l’important reste d’éviter les erreurs

Et il est possible que des sources non biologiques émettent ainsi beaucoup de méthane. Des volcans, des réactions qui se produisent par exemple dans des milieux de type dorsales médio-océaniques, cheminées hydrothermales ou encore zones de subduction tectonique ou des impacts de comètes ou d’astéroïdes. Mais ce que les chercheurs de l’université de Californie suggèrent aujourd’hui, c’est que ces sources génèreraient alors forcément en parallèle d’autres indices observables trahissant l’origine de tout ce CH4. (...)

l’étude publiée dans les Actes de l’Académie nationale des sciences (États-Unis) propose quelques lignes directrices pour éviter les « faux positifs ». Pour éviter aussi que les chercheurs passent malheureusement à côté d’une véritable biosignature. (...)

Par exemple, sur une planète rocheuse en orbite autour d’une étoile semblable à notre Soleil, le méthane pourrait commencer à constituer une biosignature robuste si l’atmosphère de ladite planète contient également du CO2 et si le CH4 est bien plus abondant que le CO. Mais, en matière d’atmosphères extraterrestres, il reste encore beaucoup à apprendre.