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Greek Crisis
Vie cognitive
Article mis en ligne le 21 juillet 2019

Printemps sous l’Acropole. Le pays réel attend l’été, autant il faut dire que ses visiteurs. Ceux des partis politiques et des listes diverses et variées, annoncent-ils encore de ces noms des candidates et des candidats, entre européistes de la tribu des universitaires réunis, starlettes aux apparences politiques aisément... charnelles, et hommes d’affaires issus des familles des oligarques d’Athènes, voire, de Béotie. Tous “sauveurs” et tant de “vocations” découvertes ou alors réaffirmées, car “le vote c’est important”. Comme le dirait le grand poète Constantin Cavafy, les Alexandrins se doutent certainement que tout cela n’est que théâtre. Mais la journée est chaude et poétique, le ciel d’un bleu éclatant.

Les églises se remplissent, Pâques c’est pour dimanche prochain celui des Orthodoxes, puis, lors des homélies grecques, c’est tant le drame de la cathédrale Notre-Dame de Paris qui est également évoqué, et depuis peu, le terrible massacre durant Pâques des Catholiques au Sri Lanka dimanche 21 avril. Les Grecs ont ainsi commenté cette douleur monumentale, mémorielle et en somme civilisationnelle à Paris, la doxa populaire sous l’Acropole et dans les cafés du vieux Péloponnèse, aura d’ailleurs sitôt décrété que cet incendie a été criminel, relevant des attaques orchestrées contre notre civilisation... suffisamment mourante. (...)

Coureurs ainsi cyclistes à répétition place Sýntagma, pour si possible, ne plus jamais faire usage de cette place symbole des luttes populaires à Athènes et en Grèce pour autre chose, que pour amuser la galerie. Difficile pourtant d’y arriver, ceux qui n’y participent pas, ils iront alors murmurer toute leur amertume de l’autre côté de la place, avant peut-être de se restaurer pour moins d’un euro, achetant leur petit pain tout rond que l’on appelle “kouloúri”. Comme on sait, traditionnelle collation des pauvres bien entendu. (...)

il y a une semaine en Crète, cinq officiers de l’Armée allemande en poste à la base de l’OTAN sur place, ont-ils eu l’idée de descendre le drapeau grec d’un promontoire, de le piétiner et de hisser à sa place le drapeau allemand, qui plus est, à quelques jours de la commémoration de la Bataille de Crète en mai 1941, lorsque leurs ancêtres visiblement inoubliables avaient-ils envahi le sol grec. Ils ont été aperçus par certains Grecs et ils ont échappé de peu du lynchage.

Conduits ensuite devant le Tribunal ils ont été condamnés à la peine légère de dix mois de prison avec sursis, et aussitôt le lendemain matin ils ont été évacués vers Berlin, comme on sait capitale impériale du Reich... et de fait, autant de l’européisme réellement existant. L’affaire fut aussitôt médiatisée en Grèce, c’était le même jour que l’incendie de Notre-Dame de Paris. Finalement l’Ambassadeur... du Reich en poste à Athènes a présenté ses excuses auprès des marionnettes grecques, puis même, on vient de l’apprendre, deux des officiers de la Bundeswehr et auteurs des faits, viennent d’être exclus des rangs de l’armée, presse grecque du 21 avril. Europe de la Paix, diront alors certains. (...)