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Le Monde
Victime d’un locked-in syndrome après manipulation vertébrale par un chiropracteur
Article mis en ligne le 26 août 2022
dernière modification le 25 août 2022

Des médecins du CHU de Reims ont rapporté le 9 août 2019 dans le Journal of Critical Care Medicine le cas d’une femme de 34 ans qui a développé un locked-in syndrome à la suite d’une séance de manipulation vertébrale chez un chiropracteur.

Cette femme qui se plaignait de douleurs de la partie inférieure du cou (cervicalgie basse) a consulté un chiropracteur qui lui a manipulé les vertèbres cervicales. Par la suite, la patiente a ressenti durant plusieurs semaines une exacerbation de ses douleurs mais sans autre symptôme.

Trois semaines après la séance, à quatre heures du matin, elle se réveille avec un intense mal de tête. Elle éprouve une sensation de fourmillements (paresthésie) du côté droit du visage et au bras droit. La patiente consulte alors aux urgences de l’hôpital le plus proche où un scanner cérébral et des examens sanguins sont effectués. Les résultats de l’imagerie et de la biologie ne montrent rien de particulier. La jeune femme regagne son domicile en fin de journée.

Aphasique et tétraplégique

Sur le trajet du retour, elle devient aphasique et tétraplégique ; elle est dans l’incapacité de parler et paralysée des quatre membres. Le service d’aide médicale d’urgence se rend très rapidement chez la patiente. L’équipe du SAMU constate que celle-ci est consciente mais aphasique. Elle présente également une rigidité des quatre membres (paralysie spastique).

La jeune femme est alors transportée dans un hôpital périphérique (...)

De récentes études ont montré que le pronostic était meilleur lorsque la thrombectomie mécanique était réalisée dans les 6 à 24 heures suivant le diagnostic d’AVC. Dans le cas décrit par les médecins rémois, ce geste de recanalisation artérielle a été réalisé après un délai supérieur à 24 heures, ce qui lui a tout de même permis de récupérer sur le plan neurologique.

Même si le risque après manipulations est extrêmement faible, ce cas souligne la gravité des accidents pouvant survenir après une séance de chiropraxie. (...)