Calqué sur le principe de l’asile politique, un statut de "déplacé environnemental" a été présenté, le 5 juin, par l’ONG les Ateliers de la Terre, lors de la 9e édition de la Global Conference, en France. Explications.
Habitations soufflées, villes entières rasées, territoires engloutis... Chaque année, ils sont de plus en plus nombreux à subir les affres du dérèglement climatique. Eux, ce sont les "déplacés environnementaux". Qu’il s’agisse de typhons, d’ouragans, de tsunamis, d’inondations, de sècheresses ou encore de catastrophes industrielles, les populations aux quatre coins du globe sont toujours plus affaiblies, paupérisées, sans ressources. À l’automne aux Philippines (photo), cet hiver en Amérique du Nord ou plus récemment au printemps dans les Balkans, peu importe le continent, les aléas climatiques jugés de plus en plus puissants et hostiles laissent les gouvernements bien souvent pantois devant l’ampleur des drames humains et économiques à gérer.
Face à l’impuissance et surtout l’inaction des pouvoirs publics, bon nombre de voix s’élèvent pour réclamer la création d’un statut de réfugié environnemental.