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Greek Crisis
Vermine politique
Article mis en ligne le 26 août 2018
dernière modification le 25 août 2018

Leurs vacances déjà rangées sous les pliures numériques omniprésentes, les Grecs rentrent des plages, lorsqu’ils rentrent. Nos touristes visitent alors Mycènes, ainsi que les autres restes grecs. Août finissant au pays mort. Incarnant jusqu’au plus profond... de sa barrière anatomique la classe dirigeante historique et hystérique de la Grèce contemporaine, ceci à travers une historicité bien longue allant de 1831 à 2018, Aléxis Tsípras tient de cette même vermine qui de la mère patrie, elle ronge et elle trahit alors tout, pour recevoir en échange des miettes de l’Occident Troïkan, et finalement... des baffes de la Turquie. Je paraphrase à peine un couplet du poète Georges Vizyinos écrit en 1883 pour dénoncer certaines réalités inlassablement actuelles, au-delà des circonstances atténuées du journalisme et de l’intellectualisme bien de saison. D’ailleurs, sauf réveil de la praxis collective, c’est... notre saison terminale à nous tous, en Grèce et même en Europe, me semble-t-il.

Années toujours zéro, sauf évidemment pour nos animaux adespotes. Loin des réalités, les medias du petit comme des grands pays présenteront les faits et gestes de l’insignifiance, comme pour évoquer la prétendue sortie de la Grèce du programme Troïkan, blague si largement rependue par le journalisme surtout autorisé, en cette fin août en Grèce, autant que par la vermine para-politique des Tsiprosaúres et assimilés. Depuis les incendies d’il y a un mois, un ministre a démissionné après avoir répété que tout avait très bien fonctionné, deux chefs de cabinet ainsi que les chefs de la Police et des Pompiers ont été limogés, tandis que les photos de jadis des lieux ravagés par les incendies causant près de 100 morts, circulent comme pour monter ce que fut l’humanité passée, la nôtre. Pourtant certains bons moments sont encore possibles, à Thessalonique, capitale de la Macédoine grecque, il fait toujours beau se balader sur la corniche, lorsqu’il n’est pas question d’extraire... un chaton du compartiment moteur de sa voiture avant de démarrer. Beaux moments ainsi dérobés.

L’histoire donc, la grande, elle ne se répète pas, sauf qu’elle n’est pas sans racines. Les temps changent, et c’est parfois d’un changement d’échelle qu’il s’agit.(...)

Comme le souligne l’universitaire et analyste Panagiótis Ifestos, “la société grecque est agenouillé sinon anéantie, l’esprit d’entreprise assassiné, la direction ‘politique’ est à genoux devant les employés hégémoniques et les autres démons des usuriers transnationaux. Et les jeunes, ils deviennent exilés à cause l’épuisement de leur pays. Bien sûr, il y a toujours cette fausse image consumériste du dixième seulement de la population, avec d’ailleurs nos touristes, ce qui donne l’impression d’une prospérité alors fausse lorsque les neuf dixièmes de la population est soit en faillite, soit en train de s’appauvrir. Ces citoyens deviennent ainsi des ilotes, qui plus est, sous domination étrangère et en interne, sous un pouvoir profondément oligarchique.”

Ailleurs, on évoque à très juste titre le génocide de la nation grecque , et c’est cette dimension qui n’a pas été suffisamment démontrée, à travers l’excellente analyse de Státhis Kouvelákis lors de son intervention sur la radio France-Culture il y a quelques jours. Il faut dire que le media ne s’y prêtait plus(...)

Près de la moitié de la population grecque vit sous le seuil de la pauvreté, 40% de la population détient seulement le 3% des richesses, tandis que 10% de la population détient près du 50% des richesses. Plus de 600.000 jeunes grecs ont quitté le pays, ainsi que près de 200.000 anciens migrants installés et intégrés au sein la société grecque depuis près de 30 ans. Cette saignée démographique est remplacée par les nouveaux migrants de manière incontrôlée depuis 2014-2015, et déjà certains quartiers d’Athènes n’ont de grec que leurs toponymes.

La criminalité dite “petite” alors explose de partout, y compris dans les lieux touristiques sous l’Acropole ; personnellement j’ai été amené à repousser à trois reprises entre juillet et août les attaques initiés par certains voleurs sur les touristes choqués. Voleurs il faut dire faisant partie de bandes composées de migrants le plus souvent récents. Il y a quelques jours, une des bandes agissant sur place a attaqué un jeune grec ainsi que sa compagne portugaise sur la colline de Philopappos en face de l’Acropole. Le jeune grec poussé par ses agresseurs est tombé du rocher et il a trouvé la mort. Ce crime à lui seul résume alors bien les nouvelles réalités grecques et c’est pour cette raison qu’il a eu un retentissement pour tout dire énorme auprès de l’opinion.

La victime, Nikólas Moustakas était un jeune grec de 25 ans, poussé à quitter son pays, il s’était installé à Édimbourg en Écosse où il travaillait dans l’hôtellerie, et il se trouvait en Grèce pour les vacances. Ses assassins arrêtés par la Police et passés aux aveux sont trois migrants récents, deux Pakistanais et un Irakien, connus des services de Police car voleurs et agresseurs violents à répétition. Ils n’avaient pas été extradés car ils ont fait usage de leur (supposé) droit à déposer une deuxième demande d’asile, en réalité ils sont entrés illégalement sur le territoire grec et ils y demeurent de manière autant illégale depuis, car leur deuxième demande d’asile n’a été enregistrée que parce que les intéressés ont évidemment fait de fausses déclarations, reportage des radios SKAI et 90.1, le 24 août 2018 et presse grecque.

Ils n’ont pas été extradés surtout, car la politique imposée, dont le récent accord entre Berlin et Athènes pour que la Grèce puisse accueillir les migrants indésirables en Allemagne, vise à transformer définitivement la démographie et la culture du pays, comme c’est déjà fait avec l’économie colonialiste que la novlangue nomme le plus souvent “austérité”.(...)

. Pendant ce temps le pays brûle encore et toujours. La fumée et les cendres depuis grand incendie dans l’île d’Eubée avait couvert Athènes et ses îles proches jusqu’au Péloponnèse proche. Pour une fois les habitants des villages menacés ont été évacués. L’été grec est brûlant... c’est de tradition.

Au pays rêvé, les visiteurs admirent les ruines des fortifications à Mycènes, c’est aussi de saison. Et au pays réel ce matin (25 août), les habitants de la presqu’île de Méthana ont été nombreux à assister à la sortie de l’eau d’un beau caïque traditionnel, destiné à la casse subventionnée par l’Union européenne, car devenu non rentable, le génocide, ethnocide et acculturation de tout un peuple c’est aussi cela. Histoire de plus jamais retrouver notre mer et encore moins ses usages et ressources pour ne dépendre que des chalutiers des mondialisateurs des pays germano-compatibles.

Nous sommes en guerre, pauvre pays, pauvres touristes... pauvre blog accablé et paupérisé. Après l’article, je coupe ainsi radios et internet durant trois jours, question autant de survie. Saluons sinon, nos félins adespotes et fiers de l’être. (...)