
Affirmant s’attendre à une "période difficile à la fin de l’année" dans les hôpitaux, la ministre de la santé, Roselyne Bachelot, a qualifié d’"indispensables", mardi 8 décembre, les réquisitions de médecins ou d’étudiants y travaillant pour assurer la vaccination des Français contre la grippe H1N1. Depuis le lancement de ces réquisitions, étudiants en médecine, personnel médical et personnel soignant pointent cependant du doigt la désorganisation de la campagne de vaccination. Ils sont aujourd’hui nombreux à faire entendre leur mécontentement face à une situation jugée "abracadabrantesque", voire "dangereuse", en nous racontant les difficultés qu’ils rencontrent.
...Personne ne se bat contre l’idée qu’il s’agit pour nous d’un devoir moral, mais force est de constater qu’il y a une méprise totale de la violence qu’on nous fait subir. Car la réquisition est une privation de liberté, certes légale, mais qui n’en reste pas moins un geste violent, à ne pas mettre en place sans un minimum de recul et de réflexion.
Or l’opportunité de cette réquisition est clairement à remettre en cause : certes, on a vu (il y a maintenant 10 jours) des files d’attente interminables devant les centres. Cette situation n’est plus d’actualité. Certains externes ont vacciné 5 personnes en 7 heures de vacations.