
Temps d’une transition toujours en cours. Les Grecs profitent d’un petit été indien avant le retour probable de la neige dans quelques jours. Les frais de chauffage sont enfin un peu réduits déjà. La situation que l’on nomme sociale se dégrade, et cependant, nous efforçons à maintenir notre sociabilité bien à flot. C’est ainsi que le sourire revient.
(...) “Il faut se concentrer aux petites actions de terrain, c’est alors cela résister au quotidien, à défaut d’autre chose, il faut d’abord échanger ainsi nos sourires. Mais avant tout, il va falloir tout remettre à plat dans nos crânes, et ensuite être ensemble pour discuter de tout, mais vraiment de tout ce qui ne va pas dans nos manières d’apercevoir les impulsions du monde. Ces histoires dites des appareils politiques, et Dieu sait combien ces derniers nous été si chers parfois il faut le dire, sauf que tout cela a pris fin, il faut passer au stade suivant... c’est-à-dire l’inventer entier.” (...)
J’observe et j’écoute alors ces amis ayant... comptabilisé derrière-eux, de très longues années de militantisme... et “d’appareillage” au sein des partis de gauche. Je les ai d’ailleurs toujours suivis de relativement près, et cela, dans la (bonne) mesure où je n’ai jamais été membre d’un parti politique, ce qui ne veut pas dire que je n’ai pas été politiquent agissant. Nous nous trouvons de ce fait dans un grand tournant où enfin, l’essentiel devrait primer sur la surface, petite et alors grande du supposé fait politique. (...)
Les grèves, autant inefficaces que sporadiques conduisent pourtant à leur manière vers cette prise de conscience, à mi-chemin entre les actions sur le terrain estampillées du temps ancien, et ce qui sera réalisé autrement car sérieusement ou sinon... qui ne sera pas fait du tout. “Le temps des fanfaronnades, des appareils politiques autosuffisants, ce temps des slogans faciles a définitivement pris fin”, insiste alors l’ami Stélios.
Les Ministres Antonopoulou, Katroúgalos et Fotiou ont certes présenté “leur” réforme des retraites avec pugnacité... mais sans trop convaincre le commun des mortels... graduels. Le pays n’est plus, en tout cas il n’est plus tellement comme avant, déjà et d’abord pour ce qui est de l’emploi et des salaires, le plus souvent transformés de fait en... aides sociales durement travaillées.
Les députés se déconnectent alors volontairement des réalités palpables pour s’accrocher très maladroitement (et non sans intérêts propres) à celles de l’élite financieriste (...)
La vie continue sous la crise, la mort alors s’y adapte et le sourire pourtant... il revient. Il y a de quoi rire ou... à l’extrême limite sourire de tout cela. D’après mes sources très directes... les administrateurs politiques actuels au sein d’une structure athénienne ne savent pas comment faire pour organiser la distribution d’une tonne de poulets bien frais... aux paupérisés de la capitale.
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