
Que devient le social dans la mondialisation de l’économie ? Où en est l’effort d’harmonisation universelle des garanties minimales d’un travail décent ?
La question demeure ouverte, dans un contexte d’énorme dissymétrie des situations. Les trois quarts de la population mondiale ne disposent d’aucune protection sociale. Leur vie, sans lendemain assuré, relève de la simple survie, exposée, de surcroît, aux caprices de la nature, comme au Pakistan.
trois facteurs, au moins, semblent propices à l’émergence de cette protection universelle. :
– D’abord le profil bas, probablement temporaire, d’une « rationalité » économique dont la crise a révélé avec éclat les limites,...
– Ensuite, l’accueil très favorable de la réflexion de l’Indien Amartya Sen, prix Nobel d’économie, qui démontre à quel point la justice sociale est une matrice de développement économique et politique...
– Enfin, la multiplication des mouvements sociaux dans les pays émergents (Chine, Bangladesh, Birmanie...) autour des salaires, fortement augmentés chez Honda et Foxconn, mais aussi en vue de l’organisation des relations collectives....