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Futura-Sciences
Une pollution radioactive au ruthénium 106 détectée en Europe
Article mis en ligne le 13 novembre 2017

Une pollution radioactive a été détectée en Europe à la fin du mois de septembre. D’après l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) français, elle proviendrait d’une zone située entre la Volga et l’Oural, mais les autorités russes nient toute responsabilité.

Ce radionucléide artificiel proviendrait d’un site de retraitement ou de production d’éléments radioactifs, mais pas d’un réacteur.
L’origine de cette pollution venue de l’Est reste inconnue.

(...) L’IRSN précise avoir du coup « fait l’hypothèse d’un rejet issu d’une installation » liée au cycle du combustible nucléaire ou de fabrication de sources radioactives, sans identifier un site en particulier. Le ruthénium-106 est un produit de fission issu de l’industrie nucléaire, par ailleurs utilisé pour des traitements médicaux.
La France a « entrepris des démarches diplomatiques », indique-t-on au ministère de la Transition écologique, mais le mystère reste entier : aucun pays n’a déclaré à l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) être à l’origine de ce rejet. (...)

« Les niveaux de concentration dans l’air en ruthénium-106 qui ont été relevés en Europe et a fortiori en France sont sans conséquence tant pour la santé humaine que pour l’environnement », note l’IRSN.
Le gouvernement précise de son côté avoir, par précaution, réalisé des « contrôles par sondage sur les champignons importés des pays concernés, qui n’ont révélé aucune contamination à ce jour ». Les champignons sont en effet un aliment particulièrement à risque. « Si une quelconque contamination était détectée, les mesures appropriées seraient ainsi immédiatement prises et feraient alors l’objet d’une communication dans un objectif de complète transparence », assure le ministère.

le ruthénium-106 n’est plus détecté en France
Selon l’IRSN, une quantité « très importante » de ruthénium-106 a probablement été rejetée dans la zone d’origine mais seules des « traces » ont été détectées en France entre fin septembre et début octobre. « Depuis le 13 octobre, le ruthénium-106 n’est plus détecté en France », note l’IRSN, qui dispose d’un réseau de stations de surveillance de l’atmosphère.
« Les entreprises de Rosatom n’ont rien à voir avec la fuite du ruthénium-106 » détectée en Europe, a de son côté affirmé à l’AFP le service de presse de la société d’État russe, qui gère l’activité de toutes les entreprises du secteur nucléaire — militaires et civiles — en Russie. (...)