
Dans le sillage de révélations rendues publiques par les petits frères de Wikileaks, on assiste actuellement à une série de règlements de comptes assez effrayants mais instructifs dans la guerre de l’information.
Il y a peu, on découvrait l’ampleur des possibilités des logiciels d’espionnage de masse sur la population. Certains ont été vendus à la Libye par une filiale de la société française Bull (Amesys). Pour les détails sur le fonctionnement de ces logiciels [1], on pourra « remercier » un marchant d’armes qui a sans-doute voulu profiter de la récente élection présidentielle française pour aider à renverser le précédent gouvernement et se protéger. L’entreprise exportatrice s’était alors défendue en jurant ne pas faire de politique et justifiant le but de ces logiciels d’espionnage, étant bien évidemment conçus pour traquer les pédophiles, les narco-trafiquants et les terroristes.
Aujourd’hui, de nombreuses informations nous parviennent concernant le constructeur de smartphones Apple dont l’hégémonie dans ce secteur commence à faire peur. Elles nous instruisent sur les liens entre ces entreprises et les gouvernements de nos pays dits démocratiques.
Il y a quelques jours, des hackers qui avaient piraté l’ordinateur d’un agent du FBI ont eu la surprise d’y découvrir les informations personnelles de quelques 12 millions d’utilisateurs d’iPhones [2]. On pourrait penser, sachant désormais que les services de police peuvent espionner la population, qu’ils peuvent s’introduire aussi facilement dans les bases de données des constructeurs de matériel informatique…
Mais voilà que la firme à la pomme viendrait de breveter une invention qui sert directement les brigades anti-émeutes ! (...)