
Un groupe de physiciens américains a revisité une réaction de fusion entre deux noyaux, découverte dans les années 1930 par le prix Nobel de physique Rutherford. Surprise ! Contrairement à ce que l’on pensait depuis des années, elle produit deux noyaux d’hélium énergétiques. Sans émission de neutrons, cette réaction pourrait être un jour une alternative à celle utilisée par Iter.
même si la fusion qui se déroulera dans le tokamak d’Iter sera bien plus propre que dans le cas d’un réacteur nucléaire, il y aura tout de même un intense flux de neutrons. Difficile à contrôler, ce flux produira tout de même une certaine quantité de matériaux radioactifs.
L’idéal serait d’utiliser une réaction de fusion non seulement efficace pour produire de l’énergie (toutes ne le sont pas) mais également sans production de neutrons ou plus exactement, produisant un flux peu important de neutrons. De telles réactions sont connues et on parle à leur sujet de réactions de fusion thermonucléaires aneutroniques. (...)
Une réaction découverte il y a presque quatre-vingts ans
Malheureusement, il faut pour cela atteindre des températures de plusieurs milliards de degrés, bien plus élevées que ce que l’on fera avec Iter. De plus, les problèmes de confinement magnétique du plasma généré sont plus importants. Toujours est-il que les recherches continuent et que les physiciens étudient particulièrement la réaction de fusion du bore avec l’hydrogène. (...)
Le site de l’Université de Duke renvoie d’ailleurs aux idées exposées sur le site de la Focus Fusion Society. Ce renvoi laisse particulièrement perplexe étant donné qu’il s’agit visiblement d’une organisation liée étroitement à Eric Lerner, un spécialiste autoproclamé de la physique des plasmas, bien connu pour son opposition irrationnelle à la cosmologie standard. (...)