L’arrestation de madame Shao-Ge, mère d’un lycéen d’Aubervilliers, a déclenché une grande vague de solidarité.

(...) Soutenue par les professeurs du lycée, les syndicats enseignants, RESF, mais aussi des habitants de la ville, cette mère de famille craint d’être séparée de ses enfants. Si elle est renvoyée en Chine, où elle n’a plus aucune attache, elle devra payer très cher et s’endetter pour envisager un retour en France. Un comité de soutien s’est créé pour appuyer une demande de clémence auprès du préfet, Michel Gaudin, dernière solution pour éviter le refoulement. Plus d’une centaine d’intellectuels, artistes et politiques ont signé un texte coécrit par Nicolas Grimal, professeur au Collège de France, et Christian Baudelot, sociologue à l’ENS : «  Nous savons, parce que nous travaillons avec des artistes, des intellectuels, des chercheurs et des étudiants d’origine étrangère, la richesse humaine, les ressources d’intelligence, la fécondité créatrice que constituent leur présence et leur travail sur le territoire français. La France a besoin d’eux, comme Dongjie a besoin de sa mère.  »

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