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Futura-Sciences
Une grande cité maya découverte par un Québécois de 15 ans ?
Article mis en ligne le 15 mai 2016
dernière modification le 11 mai 2016

L’histoire ressemble à un scénario hollywoodien à la Steven Spielberg, inspiré par la série Les Mystérieuses cités d’or. Le Journal de Montréal révèle qu’un jeune Québécois de 15 ans aurait découvert que les Mayas installaient leurs cités en suivant le dessin de leurs constellations. La preuve : cette drôle d’hypothèse aurait permis de débusquer une nouvelle cité. Une belle idée mais dont on attend la confirmation...

Aujourd’hui âgé de 15 ans, William Gadoury avait déjà, en 2014, attiré l’attention de membres de l’Agence spatiale canadienne quand lui a été décerné le premier prix de la finale québécoise de la Super Expo Sciences Hydro-Québec. Le jeune garçon, en effet, se passionne pour les Mayas depuis un certain temps

L’adolescent savait donc qu’ils étaient de remarquables mathématiciens et astronomes, comme l’attestent des indices fourmillant dans leur architecture et leur religion. Parce qu’il ne comprenait pourquoi nombre de leurs cités ont été construites dans des régions peu hospitalières, William a eu l’idée de chercher une explication du côté des théories des prêtres-astronomes. (...)

Sa démarche a été prise au sérieux par Armand LaRocque, spécialiste en télédétection de l’université du Nouveau-Brunswick, et par Daniel De Lisle, qui étudie la Terre depuis l’espace avec des radars pour l’Agence spatiale canadienne. Selon les deux chercheurs, il semble que des structures évoquant une pyramide entourée d’une trentaine d’autres constructions émergent effectivement du traitement numérique des données satellitaires. Très encouragé, William Gadoury a baptisé en dialecte maya cette cité perdue depuis près de mille ans K’àak’ chi’, soit Bouche de feu.

L’histoire est belle mais l’annonce peut cependant laisser perplexe. Aucune publication dans un journal scientifique ne vient étayer la thèse d’une correspondance entre les constellations mayas et la localisation géographique de leurs cités. Il manque également une publication des observations satellitaires démontrant l’existence d’une métropole restée cachée. Pourtant, la découverte serait d’importance car cette ville mystérieuse pourrait bien être l’une des plus grandes villes mayas. (...)

Toutefois, pour répartir ainsi leurs villes selon le dessin de constellations, leurs ingénieurs auraient dû maîtriser des techniques de géodésie sophistiquées et dresser des cartes précises à grande échelle. Ces cités, en effet, s’étalent sur un territoire très vaste, où les distances se mesurent en centaines de kilomètres.

Une publication est semble-t-il prévue dans un journal scientifique. Espérons qu’elle accréditera suffisamment l’hypothèse de William pour que des fonds soient rapidement débloqués pour que des archéologues l’emmènent avec eux à la recherche de K’àak’ chi’, seul moyen de vérifier si elle existe réellement.