
La mairie de Paris veut organiser dans les rues de la capitale une course de voitures électriques. En plus de promouvoir la vitesse, la ville s’entête dans son « obsession de la traction électrique », qui n’est pas la bonne solution aux problèmes de la transports, estiment les associations favorables aux mobilités écologiques.
Sous la pression des constructeurs automobiles et sans la moindre concertation, la maire de Paris, soutenue par le ministre de la Ville, veut organiser, le 23 avril, une course de voitures électriques en plein cœur de Paris.
La Fnaut, la Fédération des usagers de la bicyclette, Rue de l’avenir et les Droits du piéton dénoncent cette valorisation antipédagogique de la vitesse automobile.
Cette promotion inattendue et consternante de la vitesse (230 km/h annoncés !) sous prétexte d’écologie est perverse : on sait que la vitesse est la cause principale des accidents routiers. Elle est totalement contradictoire avec la volonté affirmée par ailleurs d’apaiser Paris, d’y réduire la place de la voiture, d’y encourager la marche et l’usage du vélo par la généralisation des zones 30. Bien loin d’être « un signal fort adressé au monde », cette initiative est nocive pour l’image internationale de Paris : imagine-t-on un tel rodéo à Copenhague ou à Amsterdam, villes où la voiture a été remise à sa juste place sans être exclue et où le bien-être des habitants est une priorité des élus ?
Aussi encombrante et accidentogène que la voiture thermique
La voiture électrique permet de réduire le bruit et la pollution locale de l’air. Mais elle est aussi encombrante et accidentogène que la voiture thermique, son usage généralisé est donc inadapté au milieu urbain : il n’est justifié que dans le cas des flottes captives (taxis, voitures partagées, livraisons). La voiture électrique est en réalité une fausse bonne idée (...)