
On savait que le changement climatique se traduirait par des modifications du cycle hydrologique. On n’avait pas prévu qu’en plus des inondations, sécheresses et autres phénomènes extrêmes, on assisterait à des épisodes de brouillard intense dans les médias et à une pluie de désinformation climato-sceptique...
...Le débat aujourd’hui lancé dans les médias en France et dans d’autres pays n’est pas un débat scientifique, même s’il en emprunte la forme, mais une bataille qui a pour enjeu la fabrique de l’opinion publique...
Que des intérêts immenses se sentent menacés n’est guère surprenant. Mais il faut bien situer la controverse sur son vrai terrain : en dépit de ses incertitudes et de ses imperfections, la science du climat, y compris dans ses aspects socio-économiques, n’est pas en cause. Elle ne règle pas par elle-même la question du "que faire ?"...
...C’est d’un débat honnête et sérieux sur l’orientation collective de l’humanité que l’épidémie climato-sceptique cherche à détourner les citoyens....
Signataires : Jean-Louis Fellous, ancien responsable des programmes d’observation de la Terre du CNES et ancien directeur des recherches océaniques de l’Ifremer ; Jean-Charles Hourcade, économiste, directeur de recherche au CNRS, directeur d’études à l’EHESS ; Sylvie Joussaume, climatologue, directeur de recherche au CNRS ; Olivier Godard, économiste, directeur de recherche au CNRS, école Polytechnique ; Catherine Gautier, géographe, professeur à l’Université de Californie à Santa Barbara ; Stéphane Hallegatte, chercheur, Météo-France