Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
Centre Palestinien pour les Droits Humains/communiqué, 12 janvier 2023
Un civil palestinien abattu par les forces d’occupation israéliennes après lui avoir refusé les premiers soins à Jérusalem-Est
#palestine #israel
Article mis en ligne le 23 janvier 2023
dernière modification le 22 janvier 2023

Aujourd’hui, à l’aube, un civil palestinien a été tué par les Forces d’Occupation Israéliennes (IOF). Il se trouvait sur le toit de sa maison après l’arrestation de son fils dans le camp de réfugiés de Qalandia à Jérusalem Est. Il a été empêché de recevoir les premiers soins pendant 70 minutes alors que son état était grave. L’incident s’est produit lors de l’incursion de l’IOF dans le camp de réfugiés de Qalandia à Jérusalem-Est.

Selon les enquêtes du PCHR, à environ 02h30, le jeudi 12 janvier 2023, des forces importantes de soldats israéliens ont pénétré dans le camp de réfugiés de Qalandia, se sont déployées dans ses allées et à son entrée en face de la rue Jérusalem-Ramallah. L’IOF a fait des raids sur des dizaines de maisons dans plusieurs zones du camp, a surmonté les toits de hauts bâtiments et les a transformés en casernes de sniper, et a mené une campagne d’arrestation et a détenu 14 Palestiniens. Pendant la campagne d’arrestation, un groupe de soldats israéliens a fait irruption dans un immeuble de 4 étages appartenant à la famille Aslan et a pénétré dans l’appartement de Samir ’Awni Harbi Aslan (41 ans) au 2ème étage. Ils ont fouillé la maison et arrêté son fils de 17 ans, Ramzi. Pendant le retrait de l’IOF de la maison, Samir Aslan a suivi son fils et a vu les soldats l’agresser à l’entrée du bâtiment. Il est alors monté sur le toit avec ses frères et ses proches pour regarder les forces israéliennes quitter le bâtiment. Quelques minutes plus tard, un certain nombre de jeunes hommes ont jeté des pierres sur les soldats israéliens qui quittaient le bâtiment familial. C’est à ce moment-là que les tireurs d’élite de l’OIF, postés sur les toits des immeubles voisins, ont ouvert le feu de façon massive et aléatoire, blessant Samir Aslan à la poitrine avec une balle qui a explosé à l’intérieur de son corps, ainsi que des éclats d’obus qui ont blessé différentes parties de son corps. Sa famille s’est précipitée pour l’emmener à l’hôpital via un véhicule civil. Après avoir roulé à seulement 100 mètres de la maison, les OIF ont arrêté le véhicule, ont pris Aslan et ont menacé ses frères de leur tirer dessus s’ils essayaient de l’aider ou de s’approcher de lui. L’IOF a ensuite déshabillé Aslan, l’a détenu et lui a refusé les premiers soins pendant 70 minutes jusqu’à ce que l’IOF se retire de tout le camp. Ensuite, l’équipe de l’ambulance et les membres de sa famille l’ont emmené au complexe médical palestinien, où il a été annoncé mort à son arrivée.

Nedal Aslan a dit ce qui suit à l’enquêteur du PCHR :

"Vers 02h30, j’ai entendu des soldats israéliens qui avaient l’intention de faire une descente dans notre immeuble familial dans le camp de réfugiés de Qalandia. Les soldats ont alors fait une descente dans mon appartement du premier étage, en demandant si j’étais Samir Aslan. Je leur ai dit qu’il était mon frère et qu’il vivait à l’étage supérieur. Je suis allé avec eux à l’appartement de mon frère, et ils ont commencé à chercher son fils, Ramzi (17 ans), pour l’arrêter. Ils ont arrêté Ramzi et l’ont emmené avec eux. Pendant ce temps, j’étais avec mon frère, Samir, devant la porte de la maison, et Samir a commencé à calmer son fils par des mots. Puis, j’ai vu les soldats frapper Ramzi alors qu’ils étaient en train de sortir. Je suis allé avec mon frère et mes proches sur le toit pour voir ce qui se passait avec Ramzi. Quelques instants plus tard, les tireurs d’élite israéliens postés sur les toits des immeubles voisins ont commencé à tirer lourdement et au hasard dans la zone, prétendant que les soldats avaient été frappés avec des pierres. J’ai alors remarqué que certaines balles avaient traversé les murs et blessé mon frère, Samir, à la poitrine. Immédiatement, mon autre frère et moi avons porté Samir jusqu’à son véhicule pour l’emmener à l’hôpital. Alors que nous n’étions plus qu’à 100 mètres de la maison, les soldats nous ont arrêtés et nous ont empêchés de nous rendre à l’hôpital alors que l’état de Samir était grave, menaçant de nous tirer dessus si nous avancions. Ils ont détenu mon frère blessé pendant plus d’une heure. Nous n’avons pas pu l’emmener à l’hôpital pour lui sauver la vie avant que les forces de l’ordre ne se soient complètement retirées du camp. En arrivant au complexe médical palestinien, les médecins ont annoncé sa mort car il s’est avéré qu’il avait été touché par une balle explosive dans la poitrine en plus des éclats d’obus sur tout le corps."

La PCHR condamne l’escalade continue de l’IOF et la commission de meurtres contre les Palestiniens et réitère son appel à la communauté internationale pour qu’elle prenne des mesures immédiates pour mettre fin aux crimes de l’IOF et protéger les civils palestiniens.

Violations des droits de l’homme commises par Israël dans le territoire palestinien occupé (mise à jour hebdomadaire du 12 au 18 janvier 2023)

Violation du droit à la vie et à l’intégrité corporelle

Cinq Palestiniens ont été tués, dont 4 civils ; l’un d’entre eux était un enfant, et un autre civil a succombé à sa précédente blessure. Dans le même temps, 21 Palestiniens, dont une femme, 2 enfants et un journaliste, ont été blessés, tandis que des dizaines d’autres ont suffoqué lors d’attaques des forces d’occupation israéliennes (FOI) en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est occupée. Les détails sont les suivants : (...)