
« Á la libre disposition des négociateurs palestiniens et des chancelleries médiatrices, voici une liste des principaux éléments du siège de Gaza dont les Palestiniens devraient demander la levée », écrit ici Amira Hass, qui considère que toutes ces mesures, peu connues en Israël et encore moins ailleurs, n’ont qu’une seule visée : « couper Gaza du monde. »
Faisant litière des considérations de sécurité invoquées, la journaliste souligne l’atteinte aux droits des individus (et en particulier à la libre circulation des personnes, garantie tout comme celle des biens par force traités internationaux) ; elle accuse le Hamas de s’en désintéresser et l’Autorité palestinienne d’en être complice – voire de l’avoir initiée. Rappelons tout de même, outre les exactions ici mentionnées contre les fonctionnaires du Fatah dans la Bande, que Mahmoud Abbas à peine investi fut la cible de tirs sous la tente funéraire d’Arafat à Gaza. Voilà qui donne à l’Autorité palestinienne autant qu’à Israël quelque motif à vigilance.
Mais celle-ci semble, et c’est heureux, si praticable qu’elle fonde l’indifférence du Hamas, certain de toute façon « que ses militants n’obtiendront pas l’autorisation d’entrer en Israël ». Motif donc à vigilance, pas à la mise en place d’un ghetto... [TA] (...)
Tout comme les Israéliens, le Hamas a lui aussi emmêlé les fils et brouillé les faits. Répétons donc une fois de plus, haut et fort, que le blocus n’implique pas seulement la voie barrée à l’importation de matériaux bruts dans la Bande et l’exportation de produits agricoles et industriels, ainsi que l’absence d’un port sur le territoire. Par-dessus tout, le blocus affecte le droit des personnes à la liberté de se déplacer, d’étudier là où ils veulent et d’habiter dans leur propre pays. Cela affecte leur droit à vivre en famille et avec des amis, à chercher du travail et à passer leurs week-ends à l’endroit de leur choix dans leur patrie.
Voici donc les principaux points du siège qui doivent être levés :
. La scandaleuse classification par Israël des habitants de la bande de Gaza comme « illégalement présents en Cisjordanie ». Cette dénomination a fait sa première apparition en 2000, lorsque qu’Israël a expulsé ou menacé d’expulser des Palestiniens de Cisjordanie vers la bande de Gaza, pour la seule raison qu’une adresse à Gaza figurait sur leur carte d’identité.
Un visa de tourisme trafiqué
. La délivrance de “permis de séjour” à des Palestiniens nés à Gaza les autorisant à résider en Cisjordanie : C’est une sorte de visa de tourisme trafiqué autorisant des personnes à vivre dans leur propre pays. (...)
Les procédures de résidence en Cisjordanie, dispositif adopté en 2009, sont pour Israël un moyen d’interdire aux Palestiniens nés à Gaza de venir en Cisjordanie sauf – nous ne plaisantons pas – s’il s’agit d’orphelins ou de personnes âgées affectées de maladies chroniques nécessitant des soins quotidiens et dénués de famille à Gaza. Les liens conjugaux ou parentaux ne sont pas pris en considération pour justifier d’un droit de résidence en Cisjordanie.(...)
L’appropriation par Israël de l’autorité conférée aux Palestiniens par les accords d’Oslo quant aux changements d’adresse sur les cartes d’identité (...)
L’interdiction faite depuis 1997 aux résidents de Gaza d’entrer en Cisjordanie depuis la Jordanie par le pont Allenby.
. L’interdiction générale faite aux résidents de Cisjordanie, Jérusalem-Est incluse, de pénétrer dans la bande de Gaza par le point de passage d’Érez, à l’extrémité nord de la Bande.
. L’interdiction générale faite aux résidents de Gaza de quitter la Bande par le point de passage d’Érez, à l’exception des catégories suivantes : commerçants, basketteurs de l’équipe nationale, patients dans un état critique et leur famille immédiate, famille immédiate de personnes venant de décéder, famille immédiate de mariés [célébrant leurs noces], personnes liées à l’Autorité palestinienne et collaborateurs avec Israël.
. L’interdiction de grande ampleur faite aux citoyens israéliens tant arabes que juifs d’entrer dans la bande de Gaza. (...)
L’interdiction faite depuis 1997 aux résidents de Gaza d’entrer en Cisjordanie depuis la Jordanie par le pont Allenby.
. L’interdiction générale faite aux résidents de Cisjordanie, Jérusalem-Est incluse, de pénétrer dans la bande de Gaza par le point de passage d’Érez, à l’extrémité nord de la Bande.
. L’interdiction générale faite aux résidents de Gaza de quitter la Bande par le point de passage d’Érez, à l’exception des catégories suivantes : commerçants, basketteurs de l’équipe nationale, patients dans un état critique et leur famille immédiate, famille immédiate de personnes venant de décéder, famille immédiate de mariés [célébrant leurs noces], personnes liées à l’Autorité palestinienne et collaborateurs avec Israël.
. L’interdiction de grande ampleur faite aux citoyens israéliens tant arabes que juifs d’entrer dans la bande de Gaza. (...)
L’interdiction faite depuis 1997 aux résidents de Gaza d’entrer en Cisjordanie depuis la Jordanie par le pont Allenby.
. L’interdiction générale faite aux résidents de Cisjordanie, Jérusalem-Est incluse, de pénétrer dans la bande de Gaza par le point de passage d’Érez, à l’extrémité nord de la Bande.
. L’interdiction générale faite aux résidents de Gaza de quitter la Bande par le point de passage d’Érez, à l’exception des catégories suivantes : commerçants, basketteurs de l’équipe nationale, patients dans un état critique et leur famille immédiate, famille immédiate de personnes venant de décéder, famille immédiate de mariés [célébrant leurs noces], personnes liées à l’Autorité palestinienne et collaborateurs avec Israël.
. L’interdiction de grande ampleur faite aux citoyens israéliens tant arabes que juifs d’entrer dans la bande de Gaza.
En bref, les représentants du peuple palestinien, dans chacune de ses deux parties, n’ont pas lutté pour l’exercice de son droit à la liberté de circuler. Ce combat devrait commencer maintenant. Il est tard, mais pas trop tard.