
Depuis quelques jours, les États-Unis traversent une nouvelle crise politique et sociétale : après des manifestations de soutiens et d’oppositions aux mouvements racistes organisées à Charlottesville, dans le Sud des États-Unis, des événements inquiétants se produisent. Des mouvances racistes, nationalistes et suprématistes s’affichent au grand jour, sans honte : en Californie, il s’en est fallu de peu pour qu’un autodafé ait lieu...
L’événement mis en ligne la semaine passée par « Brian Enright III » sur le site allevents, relié à Facebook, ne laisse pas vraiment de place pour l’imagination : « Burning Degeneracy », soit « Brûler la dégénérescence ». Le programme est simple, et bien limité, évidemment : il s’agit là de brûler des livres.
« Le moment est venu pour le peuple américain de purger leurs foyers, leur État et leur pays de la littérature dégénérée. Cela inclut la littérature marxiste, communiste, bolchévique, la littérature à tendance libérale et démocrate (sic) et les écrits qui soutiennent le déclin de l’Occident. Les livres qui incitent à la dégénérescence sexuelle, comme Cosmo et Teen Vogue (re-sic) seront eux aussi brûlés. Nous brûlerons aussi le Coran et des livres de Karl Marx », indique encore la description de l’événement.
L’organisateur proposait aux participants un rendez-vous sur une plage d’Huntington Beach, municipalité du comté d’Orange, au Sud de la Californie, ce samedi 19 août 2017 à 17 heures.
Sans surprise, Brian Enright, l’un des organisateurs, fait partie des Three Percenters (ou « 3%ers ») un mouvement américain qui se dit « patriote » et promeut une attitude séparatiste vis-à-vis du gouvernement fédéral.
Heureusement, l’autodafé a finalement été annulé par ses organisateurs, qui se sont dits effrayés par les menaces qu’ils ont reçues sur la page de l’événement. (...)
Comme les défenseurs de ce genre d’idées et d’événements ont pris l’habitude de le faire, la liberté d’expression a été invoquée (...)