
La crise actuelle est le moyen idéal pour le Fonds Monétaire International (FMI) d’appliquer en Europe les recettes ultralibérales frelatées qu’il distille aux pays en développement depuis le début des années 1980.
Délégitimé par trois décennies d’ajustement structurel imposé brutalement aux peuples du Sud, le FMI est remis au coeur du jeu politique depuis que le G20 a pris en charge la gestion de la crise en 2008. Le Sud a été le premier champ de bataille, l’Europe en est aujourd’hui son prolongement. Le FMI multiplie ainsi les prêts à une série de pays européens qui éprouvent des difficultés pour rembourser une dette publique soudainement gonflée suite au fort ralentissement économique et aux plans de sauvetage des banques, dont la recherche effrénée de profits avait mené à la crise....
...Affolés par la spéculation sur la dette, avant même que le FMI n’intervienne, les Etats prennent les devants et des réformes antisociales sont prévues en Espagne, au Portugal, en Grèce, en Irlande, en Italie...
Partout ces cures d’austérité pressent les revenus des salaires et préservent le grand capital responsable de l’impasse capitaliste.
Partout les peuples se mobilisent et le seul espoir se trouve bien là. L’urgence pour toutes celles et ceux qui veulent résister efficacement à la logique capitaliste est d’oeuvrer à l’unification de ces luttes.
Jérome Duval, Damien Millet, Sophie Perchellet CATDM , Bulletin n°45 - Septembre - Octobre 2010