
Le parquet d’Istanbul a demandé dimanche jusqu’à 15 ans de prison pour onze militants des droits de l’homme, dont deux responsables d’Amnesty International, pour la plupart interpellés en juillet et accusés de liens avec une "organisation terroriste", selon l’agence Dogan.
Huit des accusés sont actuellement en détention, dont Idil Eser, directrice d’Amnesty International en Turquie, et Taner Kiliç, président de l’organisation en Turquie, ainsi qu’un citoyen allemand et un suédois.
Dix des militants sont poursuivis pour "assistance à une organisation terroriste armée", tandis que M. Kiliç est poursuivi pour "appartenance à une organisation terroriste", précise Dogan.
"Cette accusation scandaleuse ne repose sur aucune preuve et au contraire répète des allégations absurdes contre l’un des plus importants défendeurs des droits de l’homme en Turquie", a déclaré dans un communiqué John Dalhuisen, le directeur d’Amnesty International en Europe.
Le ministre allemand des Affaires étrangères, Sigmar Gabriel, a exprimé sa "grande préoccupation" face aux accusations portées contre ces militants.
Il a affirmé que l’accusation de terrorisme était "absolument incompréhensible" et que la menace d’une peine d’emprisonnement était "inacceptable". (...)
Le parquet a réclamé entre 7 ans et demi et 15 ans de prison pour les accusés, selon Dogan.
L’agence progouvernementale Anadolu rapporte elle que M. Kiliç risque entre 7 ans et demi et 15 ans d’emprisonnement, et les autres accusés entre 5 et 10 ans. (...)