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Ouest-France
Trois questions sur « Global gateway », ce plan à 300 milliards de l’Europe pour contrer la Chine
Article mis en ligne le 2 décembre 2021

L’Union européenne a dévoilé mercredi 1er décembre 2021 un plan ambitieux d’investissement dans les infrastructures des pays pauvres et émergents, afin de contrer l’influence croissante de Pékin… et d’y exercer la sienne.

La stratégie présentée mercredi 1er décembre 2021 à Bruxelles, intitulée « Global gateway » (Portail global) prévoit d’investir 300 milliards d’euros (de l’Union européenne, des vingt-sept États et du privé) autour de la planète, jusqu’en 2027, dans des infrastructures visant à assurer prospérité et stabilité. La Commission européenne cible aussi bien la santé, l’éducation et la recherche que les transports, l’énergie ou le numérique. (...)

S’agit-il de contrer la Chine ?

Clairement, oui ! Pékin a lancé en 2013 l’initiative « la ceinture et la route », et investi depuis 125 milliards d’euros dans 138 pays. L’atelier du monde tisse ses « nouvelles routes de la soie » vers l’Europe, l’Amérique latine ou l’Afrique pour garantir son accès aux matières premières et aux marchés. Des groupes chinois ont ainsi investi dans le port du Pirée, en Grèce, le rail et la route au Pakistan, les mines au Chili ou au Congo… L’UE ne veut plus leur laisser le champ libre : « Cela n’a pas de sens que l’Europe construise une route parfaite entre une mine de cuivre sous propriété chinoise et un port également sous propriété chinoise. Nous devons nous montrer intelligents​ », annonçait Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission, mi-septembre, dans son discours sur l’état de l’Union. (...)

Il va falloir convaincre de la pureté des intentions, vu le lourd passé colonial français, allemand, espagnol, néerlandais… Et des dirigeants autoritaires ou corrompus ne seront pas forcément preneurs d’investissements liés au respect des droits de l’homme ou à la simple transparence