
Ce lundi, trois militants des Anonymous comparaissaient à Nancy pour des attaques informatiques qui ont bloqué plusieurs sites institutionnels, dont ceux de l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) et du ministère de la Défense. Le procureur a demandé « une peine de principe, symbolique » à l’encontre des prévenus : de 4 à 6 mois de prison avec sursis pour Loïc Schneider, 20 ans, et David Druart, 41 ans, et de 8 à 10 mois avec sursis pour Cédric Sibille, 36 ans, qui ne s’est pas présenté au tribunal.
Ils sont passibles de peines allant jusqu’à 10 ans de prison et 150 000 € d’amende, pour des attaques informatiques contre les sites de l’Andra et du ministère de la Défense donc, mais aussi ceux du conseil régional de Lorraine et du conseil général de la Meuse.
L’attaque du ministère avait été revendiquée pour « venger » la mort, le 26 octobre 2014, du militant écologiste Rémi Fraisse, opposé au barrage de Sivens. Les autres, commises dans le cadre de l’opération des Anonymous contre « les grands projets inutiles et imposés » (GPII), visaient le projet de l’Andra d’un site d’enfouissement des déchets nucléaires à Bure (Meuse), à la frontière de la Haute-Marne.
Plus d’une centaine de personnes, certaines portant le masque de Guy Fawkes, devenu le symbole planétaire des Anonymous, s’étaient rassemblées dès 9 h devant le tribunal pour soutenir les trois prévenus. (...)
Pour l’avocat de M. Sibille, M e Vallée, « il y a une disproportion » entre les poursuites engagées « et la réalité de l’attaque. Cela ouvre le champ aux discussions. Est-ce politique ? Pour museler la parole ? On peut se poser la question ». (...)