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Traversées des Alpes : "En été, les risques de mourir existent aussi"
Article mis en ligne le 12 juin 2019

Avec l’arrivée des beaux jours et des premières chaleurs, l’association "Tous Migrants" craint que les dangers liés à la traversée des Alpes soient sous-estimés par les exilés. Les températures restent glaciales la nuit en altitude.

(...) Si, en hiver, le froid et la neige sont des obstacles évidents pour les migrants - souvent mal équipés -, l’arrivée des beaux jours n’est pas synonyme de sécurité.

"L’été, il y a des graves dangers en montagne", rappelle Michel Rousseau, un des membres de l’association. "Il y a des accidents terribles". Le premier d’entre eux : les températures. Michel Rousseau précise que la nuit, en altitude, les températures peuvent devenir glaciales. Les migrants empruntent souvent des chemins à travers des cols qui peuvent culminer jusqu’à 2 500 mètres, autour du col de l’Échelle notamment. (...)

"On s’inquiète car les phénomènes d’hypothermie ne sont pas rares en été"

"Les gens oublient souvent que l’on peut geler la nuit en montagne pendant les mois estivaux", ajoute le bénévole de Tous Migrants. L’écart de température entre le jour et la nuit peut surprendre. "Il peut faire très beau, très chaud en journée, et la nuit, on peut frôler les températures négatives. En une journée, on peut assister à un écart de 30 degrés".

Or, les migrants, souvent mal équipés, prennent encore moins de précautions quand il fait chaud : ils peuvent partir en tee-shirt, sans bonnes chaussures. Tous Migrants espèrent que les associations italiennes de l’autre côté des Alpes les préparent au trajet. "On s’inquiète car les phénomènes d’hypothermie ne sont pas rares en été. On espère qu’ils savent qu’il faut bien se couvrir", ajoute Michel Rousseau. "Mais parfois, les migrants passent entre les mailles du filet et ne sont pas conseillés". (...)

Risque d’orages, de noyades et de chutes dans les ravins (...)

Au mois de février, un migrant Togolais est mort de froid dans les Alpes, non loin de Briançon. Le corps du ressortissant de 28 ans a été repéré, vers 2 h 30 du matin par un chauffeur routier italien qui circulait sur la RN94. Le jeune homme gisait inanimé.

C’est le 4e décès en un an dans les Alpes. (...)