
Une manifestation est organisée, aujourd’hui, à Tours, pour réclamer la régularisation des travailleurs sans papiers. Un collectif se bat à Tours.
Ils vivent en France depuis de nombreuses années et ont travaillé dans des domaines divers comme le bâtiment, la sécurité ou les services à la personne. Ils, ce sont les membres du collectif des travailleurs sans papiers de Tours. Le collectif est sorti de l’ombre en novembre 2011, alors qu’un drame venait de se produire. « Un d’entre nous s’est suicidé après avoir appris le non-renouvellement de son titre de séjour », explique un des leaders du collectif. Depuis, ces hommes et ces femmes, privés désormais du droit de travailler, réclament un réexamen de leur situation. La préfecture d’Indre-et-Loire a certes accordé quelques régularisations. Mais cinq autres membres du collectif viennent de recevoir, en ce mois d’août, une obligation de quitter le territoire.
« Nous avons bénéficié d’un titre de séjour et nous avons travaillé pendant des années, explique un membre du collectif. Nos familles vivent ici, nos enfants sont scolarisés. Mais nous sommes à la limite de nos capacités de survie. A tout moment, nous risquons d’être arrêtés par la police. Nous voulons juste pouvoir à nouveau vivre comme avant. »
Le collectif des travailleurs sans papiers de Tours a rencontré de nombreux élus locaux pendant la campagne électorale. Mais les membres du collectif sont déçus par les premiers actes du gouvernement socialiste. « C’est pire qu’avant, indique un des travailleurs sans papiers. On n’a jamais eu cinq OQTF le même mois. Le préfet avait pourtant promis d’attendre la circulaire de régularisation qui doit sortir en septembre ou octobre. » (...)