
Des centaines de migrants africains manifestent depuis le 18 août à Tapachula, une ville mexicaine proche de la frontière avec le Guatemala, devant un bâtiment du service des migrations. Ils exigent des documents leur permettant de voyager librement vers le nord, en direction des États-Unis ou du Canada, alors que beaucoup sont bloqués dans cette ville depuis des semaines. Une situation liée au changement de la politique migratoire du Mexique, sous la pression des États-Unis. (...)
Délaissant l’Europe, les Africains sont de plus en plus nombreux à traverser l’Atlantique pour tenter de rejoindre les États-Unis ou le Canada, en passant par l’Amérique du Sud et l’Amérique centrale. Un périple long, coûteux, et surtout dangereux, puisqu’ils peuvent être amenés à rencontrer des trafiquants de drogue, d’êtres humains, ou encore des animaux venimeux (en particulier dans la jungle du Darién, entre la Colombie et le Panama). (...)
"Nous souhaitons uniquement avoir un document qui nous permettrait de traverser le pays librement" (...)
. En début d’année, les autorités délivraient encore des visas dits "humanitaires" aux migrants, leur permettant de rejoindre le nord du pays, mais elles ne le font plus depuis cinq mois environ. Faute de papiers, les migrants restent donc bloqués dans le sud du pays.
Ce changement de politique s’explique en partie par la pression de l’administration Trump. (...)
Mais au-delà de la question des papiers, les migrants bloqués à Tapachula réclament également un soutien de la part des autorités mexicaines (...)
Mardi 20 août, les forces de l’ordre mexicaines ont tenté de repousser les migrants – les hommes – et quelques-uns ont été arrêtés, avant d’être relâchés. Mercredi 21 août, la tension est ensuite montée d’un cran, puisque les forces de l’ordre ont également malmené des femmes et des enfants. (...)