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Greek crisis
Temps de survol
Article mis en ligne le 15 avril 2016

L’été grec approche. Athènes grouille de touristes souvent sous sa grande lumière, et parfois même, sous une poussière transportée comme on sait depuis l’Afrique. On y découvre ces derniers jours comme un avant-goût estival. Sauf que depuis 2015, l’été des Grecs a laissé dans les mémoires un goût bien amer. Alors, les supposées récentes péripéties du gouvernement, entre le “blocage” des négociations avec la Troïka élargie, et le voyage éclair d’Alexis Tsipras à Paris du 13 avril, alimentent de nouveau toute sorte de rumeurs.

Car les Grecs redoutent tout simplement la répétition du... psychodrame organisé de l’été 2015, sauf qu’ils ne sont pas dupes. SYRIZA ne les trompera pas deux fois, tout le monde se le répète en boucle. Soleil et... ainsi brouillard ! (...)

Les touristes visitent déjà le pays prévu, les migrants abordent le vide une fois de plus, et quand aux Grecs, ils n’ont plus le sentiment d’habiter tout à fait leur pays. Après la fuite des cerveaux et après celle de l’espoir, voilà que les entreprises quittent ainsi le pays du soleil trompant et cela par milliers. Le Tsipriotisme troïkan invente certes chaque semaine presque, un nouvel impôt et la TVA vient tout juste d’être augmentée d’un point (24%) ; cependant, les impayés en taxes, impôts et autres dettes envers l’État ont fait un joli bond de 14,7% en un an, dépassant un total de 87 milliards d’euros pour d’après les données récemment publiées.

En parallèle, et en un mois seulement depuis janvier, les impayés cette fois de l’État envers les citoyens, les entreprises, ou les fournisseurs ont fait de leur côté un bond de 600 millions d’euros, cette... autre dette de l’État dépasse désormais les 5,4 milliards d’euros. Perspectives en vue... (...)

Nouveau siècle ainsi des usuriers triomphants (Troïkans compris), climat social grec délétère, violences entre migrants, affrontements dans les rues du Pirée entre Grecs politiquement opposés, et seulement la marche depuis Patras, celle des chômeurs lesquels ont rejoint Athènes en sept jours aurait pu... embellir un peu l’atmosphère. À l’initiative (visible) du maire de Patras, un cortège de chômeurs depuis sa ville, a rejoint (dimanche 10 avril) la capitale et plus précisément la Place de la Constitution (Sýntagma), après une semaine de marche depuis le Péloponnèse.

Ces chômeurs, représentatifs à vrai dire de plus de la moitié des forces supposées encore vives de la Grèce, ils ont été déjà accueillis avec tant d’émotion dans chaque bourgade traversée, leur courage et surtout leur dignité ont été ainsi salués. Cependant, comme cette initiative revenait en réalité au PC grec (le KKE et à son syndicat PAME), les autres composantes de la gauche ont de la sorte totalement ignoré l’événement. J’y étais Place Sýntagma et je peux en témoigner... il n’y avait pas grande foule. Seulement, le geste était bien beau et les chômeurs récompensés pour certains d’entre eux d’une couronne de laurier, au centre du rassemblement Place de la Constitution étaient visiblement émus. (...)

cette semaine, une autre partie du port du Pirée vient d’être cédée à la société chinoise COSCO, elle contrôle désormais 67% du plus grand port de Grèce, contrairement à ce que tout SYRIZA avait prétendu interdire il y a à peine quelques mois. (...)