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Greek crisis
Tempêtes
Article mis en ligne le 21 février 2016
dernière modification le 23 février 2016

(...) Je n’ai jamais observé un tel rejet d’un gouvernement, si largement partagé, comme en ce moment, en tout cas dans les paroles de ceux qui s’expriment. Tempête.

Ailleurs en ville, habitants... de souche comme migrants, plongent de plus en plus souvent dans les bennes à ordures... L’avenir du pays s’y découvrirait déjà recyclé à jamais, si l’on croit le sens très visiblement commun des Grecs, exception faite, du gouvernement et de Tsipras en personne car de façade en tout cas, ceux de la coalition SYRIZA/ANEL se disent alors optimistes !

C’est vrai, les agriculteurs distribuent gratuitement de temps à autre une part de leurs produits directement sur les places d’Athènes comme des autres centres urbains du pays, sauf qu’ils ont désormais quitté la capitale après la belle osmose entre eux et les citadins à Sýntagma (Place de la Constitution), c’était durant leur grands rassemblement du 12 février.

Depuis, ils ont rejoint les leurs à travers les nombreux blocus établis sur les routes et autoroutes du pays, blocus et blocages il faut dire à... géométrie variable, sauf dans certains cas, comme pour ce qui est du blocage des axes routiers à la frontière avec la Bulgarie. Il faut dire aussi que la jacquerie du monde paysan ne relève pas d’un type de mouvement effectivement coordonné, ses fissures, ainsi savamment... cultivés par le gouvernement et autant par les autres partis politiques (sans trop le crier haut et fort), amèneront déjà certaines coordinations paysannes à se rendre à Athènes lundi 22 février, à la rencontre d’Alexis Tsipras. (...)

Les médias forcement privés d’ailleurs, et d’abord les chaînes de télévision, ne manquent plus une occasion pour reprocher au gouvernement Tsipras “son attention de museler la presse, d’en finir avec la liberté d’expression en Grèce, comme encore d’instaurer un paysage audiovisuel digne du Stalinisme...” et j’en passe des meilleures.

Peine paraît-il perdue. Tout le monde sait en Grèce combien et comment ces medias ont-ils soutenu les mémoranda, combien ont-ils participé à la mécanique sociale, chaque fois qu’il a été notamment nécessaire de rependre la peur et l’angoisse, afin entre autres, de tétaniser les réactions pour ne surtout pas arriver à la révolte, qui plus est, organisée et déterminé à mettre fin au régime germano-compatible de l’Occupation européiste que la Grèce connaît de manière si outrageusement flagrante depuis 2010.

Les syndicats, tout comme les partis politiques se sont... vaillamment occupés du grand reste (...)

sur le terrain de la société depuis 2012, SYRIZA a d’abord fait saborder ses propres organisations de base à travers la Grèce, tout comme il a de fait saboter sans le dire, tous le mouvement d’en bas, susceptibles de créer des liens établis à partir de la sociabilité des luttes et des solidarités, susceptibles surtout de créer toutes les conditions préalables à un soulèvement alors général. Ce plan, a jusqu’alors fonctionné, on le sait (...)

Contrairement à certaines attentes, à bord du ferry, plus personne ne prêtait d’attention aux téléviseurs allumés, même les bulletins d’information ne suscitent guère d’intérêt. Plongés dans leurs livres, plongés dans leurs gazettes des sports, les passagers de la crise qui n’a jamais été passagère, plongent autant et volontiers dans leurs discussions politiques, plus amères que jamais. (...)