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Tchernobyl : un héros anonyme sans papiers
Collectif de Défense des sans papiers (ATTAC, ABCR, Appel des Cents, CIMADE, Le Point d’Appui, Pastorale des Migrants, LDH, FSU, UL Béziers-Solidaires, CGT-Conseil Général de l’Hérault, PCF, PS (section Béziers sud) , Parti de Gauche, ENSEMBLE (mouvement pour alternative à gauche écologiste et solidaire) et des citoyens....) Béziers le 29 janvier 2014,
Article mis en ligne le 13 février 2014

Béziers 2014, un Arménien de 55 ans, liquidateur de Tchernobyl, demandeur d’asile débouté , malade, est aujourd’hui refusé de régularisation par le sous préfet de Béziers.

Son histoire, son combat, est repris en charge par un collectif de sans papier.

Il appelle à la signature de cette pétition.

Monsieur le Préfet,

Razmik HAKOBYAN est arménien, et avant l’effondrement de l’URSS, en 1989-1990, il était soviétique, et à ce titre, il a été l’un des liquidateurs de Tchernobyl.

Il est aujourd’hui « un survivant »

Il a travaillé comme « liquidateur volontaire » dans le réacteur N°3 pendant 2 mois, en juin et juillet 1987, il avait donc 29 ans à l’époque.

Evidemment, il a été « irradié », ce qui lui a valu, une longue hospitalisation à Erevan après son retour en Arménie après 1988.

Chez lui, tout en poursuivant son lourd traitement (hospitalisations fréquentes) , dans une Arménie devenue indépendante, il travaillait comme opérateur vidéo-cinéma pour une maison de production locale, opérant pour une télé etats-unienne , et filmait les actualités.

Après un reportage sur une manifestation, son film a été confisqué, il a été enlevé, battu, séquestré pendant plusieurs jours par un groupe « para-policier », son employeur a fui aux Etats Unis et il a perdu son emploi.

Devant ces difficultés extrêmes, il parvient à quitter l’Arménie et arrive en France en 2007 avec son épouse Svetik (mariage en 1984)

Malheureusement, ni l’OFPRA , ni la CNDA, n’ont cru devoir l’admettre au statut de réfugié politique et ensuite vos services ont systématiquement rejeté leurs demandes de titres de séjour.

Pire, fin janvier 2013, vous faites saisir, au petit matin, par une vingtaine de policiers au CADA de l’Oasis, à Béziers, Razmik et Svetik HAKOBYAN et vous les placez en rétention à Toulouse.

Soumettre un homme, usé, fatigué et malade à ce régime n’est pas digne de notre république et d’ un pays d’accueil comme la France. (...)