
65 000 éléphants ont été abattus par des braconniers au cours des cinq dernières années en Tanzanie. Alors que la population d’éléphants s’effondre dans le pays, le gouvernement tanzanien vient de voter des lois de censure qui criminaliseront, entre autres, la publication de résultat d’études indépendantes sur le braconnage. Les activistes et défenseurs de l’environnement risquent même des peines de prison ferme.
(...) Les organisations écologistes utilisent beaucoup les réseaux sociaux dans leur lutte contre le braconnage et le commerce de l’ivoire. Fort de ces nouvelles lois, le gouvernement tanzanien aura la capacité de stopper l’action des activistes et de faire condamner ces derniers à des peines de prison ferme.
Le gouvernement tanzanien fait d’ailleurs pression en ce moment même contre la publication des premiers résultats d’un recensement d’éléphants effectué dans le cadre du projet „Great Elephant Census“. Ces nouveaux chiffres sont très alarmants : la population d’éléphants se serait effondrée dans le Parc National de Ruaha et les aires protégées voisines, leur nombre passant de 20.000 animaux en 2013 à 8.500 en 2014. Aujourd’hui, ils ne resterait plus que 4.200 éléphants.
Ce n’est pas en cassant le thermomètre qu’on fait tomber la fièvre. Le braconnage ne peut pas être un secret d’état. Demandons au gouvernement de la Tanzanie d’abroger ses lois de censure de la presse et des ONG.