
Récemment, les dockers étaient mobilisés sur les questions de pénibilité de leur travail. Certes, celui-ci a évolué. Les formes de pénibilité aussi. Aujourd’hui, ce ne sont plus les bras et les dos qui sont cassés. Mais l’on meurt sur les docks. Et dans une proportion assez catastrophique.
Pourquoi ?
« Sur quelque 190 dockers que nous étions en 1992 à Nantes, nous en avons contacté 140. 87 de ces 140 personnes ont développé des maladies (dont 61 cancers). 35 d’entre elles sont décédées. A Saint-Nazaire, sur 160 dockers, on dénombre 43 malades et dix-sept décès parmi eux », synthétise Jean-Luc. Dans les autres ports français, la situation a l’air assez semblable. (...)
« En fait, tous les produits et denrées arrivant dans les ports sont traités avec des pesticides, fongicides (...) et, l’intérieur des conteneurs est lui-même aspergé de divers gaz et produits ». Toutes substances qu’inhalent les dockers en ouvrant ces conteneurs.(...)
Ces pathologies n’atteignent du reste pas que les dockers. Les douaniers sont aussi touchés dans leurs chairs, lorsqu’ils ouvrent les conteneurs pour des contrôles.(...)
Organisé avec le concours de Viva, le colloque du 24 mars fera l’objet d’une publication. Des dockers de toute la France y sont attendus ainsi que des représentants des douaniers et des spécialistes de la santé au travail et de l’épidémiologie, telle Annie Thébaud-Mony.
Le 24 mars, dit encore Jean-Luc Chagnolleau, sera pour nous le début d’une aventure. Une aventure que les dockers nantais souhaitent nationale. Faire mieux reconnaître leurs maladies professionnelles, faire évoluer les tableaux de ces maladies, tel est l’objectif de ce premier rendez-vous. L’idée de fonder une association nationale est déjà dans l’air. Rendez-vous le 24 pour en savoir plus. (...)
Nantes - 24 mars 2011
Salle de conférence de l’Hôpital Nord du CHU de Nantes
Rencontre-débat :
« Préserver la santé au travail »