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Greek Crisis
Sports extrêmes
Article mis en ligne le 3 septembre 2016

Septembre déjà. Dans les montagnes grecques on respire ainsi les prémisses de l’automne. Panoramas paisibles d’un pays non-apaisé. Les rares visiteurs hésitent forcement... à dépenser leurs sous pour ces activités prétendument présentées comme relevant des “sports extrêmes”. Les marchandes de produits locaux (et/ou prétendument tels) ne vendent d’ailleurs presque plus, elles ne feront même plus l’effort d’aborder les clients. Automne en vue. (...)

la crise continue et avec elle, seulement une certaine vie. Dans les tavernes les gens s’observent on dirait mieux qu’avant. Les présumés rescapés et autres nantis devant l’eternel sont par ailleurs trahis par leurs véhicules récents et bien chers à acquérir, les autres, murmurent alors derrière les... bas morceaux et abats, au préalable prélevées aux épigastres des caprins comme également on dirait autant arrachés... à la rancune des hommes. (...)

Dans les cafés supposés typiques, des étudiants originaires de la région attendent et parfois appréhendent leur nouvelle année universitaire, question d’avenir : “C’est l’année du diplôme et je n’ai plus de temps à perdre les gars, après, j’irai rejoindre mon cousin à Londres, c’est pour poursuivre et si possible y travailler par la suite. En Grèce... c’est mort”. Ambiance bon enfant, sauf que tout sourire sort alors hésitant, question constamment revenue et revisitée, celle de l’avenir.

Au village thessalien, celui de la plaine, les départs vers l’Allemagne se poursuivent au rythme d’ailleurs accéléré. Le village a ainsi perdu depuis les débuts de la crise le tiers des habitants, autrement-dit, quasiment tous ses jeunes, enfants de bas-âge compris. (...)

Au village, on nourrit toujours les animaux semi-adespotes... à défaut de nourrir l’espoir, signe aussi des temps. On se laisse aller, on cultive la lenteur... et parfois même le cannabis, aux dires de certains (rares) jeunes en tout cas. La terre restera souvent en friche, seules les subventions agricoles finissantes sauvent encore les derniers meubles de cette ruralité travestie. Et quant aux bêtes, le cheptel a aussi considérablement diminué, entre épizooties successives, financement aléatoire de la prévention de la part des services vétérinaires de l’État, voire enfin, avec la dernière crise dite du lait.

Sous les ordres de la Troïka, le gouvernement précédent avait modifié le règlement formulant les dates et délais suivant lesquels, le lait commercialisé peut-être alors considéré comme étant frais ou pas. De 3-4 jours auparavant, nous... considérons désormais que le lait vieux de six jours est subséquemment toujours bien frais. Conséquence, le marché grec est depuis inondé de lait néerlandais et allemand, moins cher à produire, même exporté, au détriment des producteurs grecs. À moins de 30 centimes le litre acheté au producteur, ce n’est guère rentable par les temps qui courent. Dans les coins touristiques, seule échappatoire : ne pas vendre son lait, mais produire derrière du bon fromage et le vendre directement aux visiteurs ou sinon aux restaurants. Ce n’est tout de même pas à la portée de tous”, témoignage de Stávros, vétérinaire Thessalien aguerri ! (...)

Au rythme... des symboles désuets qui définissent le pays en ce moment, le gouvernement multiplie les opérations de communication... en brassant de l’air dans une Grèce asphyxiée. Alexis Tsipras vient ainsi d’inaugurer une portion d’autoroute dans le Péloponnèse, construite par l’entreprise de BTP appartenant à son... ami promoteur (de “gauche”) Chrístos Kalogritsas (radio 90.1 FM, le 2 septembre).
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ceux de la Grèce... de l’envers, viennent de constater que le montant de leur retraite a encore été diminué depuis le 1er Septembre. Et quand au futurs retraités... c’est certainement dans un authentique au-delà qu’ils existeront. (...)
Pays métapolitique Tsipriote, brisures de riz... sociales, SYRIZA (et son allié ANEL, formation du dernier ridicule), a dissous la Gauche, avant de dissoudre enfin le peuple grec tout court. Le cirque métapolitique continue et l’amertume largement partagée se transforme en haine. C’est inévitable, seuls les apparatchiks gouvernementaux et les leurs... ne peuvent, ou ne veulent rien y voir, ni entendre. (...)