
Les dirigeants d’une centaine de pays Non-Alignés se retrouvent jeudi à Téhéran pour un sommet où l’Iran espère un soutien face à l’Occident, mais qui pourrait être terni par le dernier rapport de l’ONU sur son programme nucléaire controversé.
Ce 16eme sommet du Mouvement des Non-Alignés donnera à l’Iran pour trois ans la présidence tournante de cette organisation datant de la guerre froide, largement assoupie mais que Téhéran souhaite relancer pour faire pièce aux grandes puissances et d’abord aux Etats-Unis.
Sous la houlette iranienne, le sommet devrait notamment condamner les sanctions unilatérales occidentales dont plusieurs de ses membres, Iran en tête, sont frappés pour leur politique nucléaire ou leurs violations des droits de l’Homme.
Il pourrait également manifester des positions rejoignant celles de Téhéran sur plusieurs thèmes traditionnels au Mouvement des Non-Alignés : "démocratisation" du Conseil de sécurité de l’ONU visant à réduire l’influence des grandes puissances, rejet de toute ingérence dans les affaires intérieures de ses membres —avec la crise syrienne en toile de fond—, soutien à la création d’un Etat palestinien, appel au désarmement nucléaire.
Et réaffirmer le droit de toutes les nations à l’énergie nucléaire pacifique, avancé par l’Iran pour justifier son ambitieux programme nucléaire face à une partie de la communauté internationale qui le soupçonne de chercher, malgré ses démentis, à se doter de l’arme atomique.
Téhéran espère également utiliser cet événement pour prouver que les Occidentaux n’ont pas réussi à l’isoler, au grand dam des Etats-Unis et d’Israël qui ont tenté en vain de dissuader plusieurs dirigeants, dont le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon, d’y assister. (...)