
150 à 250 prisonniers (dont près de 90 ont déjà était hospitalisés) observe une grève de la faim depuis maintenant 51 jours pour protester contre la détention administrative dont il font l’objet . La détention administrative permet aux autorités israéliennes de détenir pour une durée de 6 mois, renouvelable à l’infini, un prisonnier sans inculpation, ni jugement.
Cet « héritage » qui date de l’époque du mandat britannique est absurde et scandaleux dans une démocratie, car il permet de détenir des hommes et des femmes des mois et des années, sans savoir ce qu’on leur reproche, ni jugement, et donc sans possibilité de se défendre. Il est logique de pouvoir incarcérer, si un juge le décide, le temps que l’instruction se termine et qu’un procès soit organisé dans un délai raisonnable. En France, cette période est de 2 ans. En Israël, cette période peut durer le temps que les autorités israéliennes le souhaitent….Il y a une quinzaine de jours, avec une délégation de militants, je me suis rendu auprès de leurs familles qui campe sur une place de Ramallah pour leur apporter notre soutien. Elles nous ont fait par de la maltraitance et de la violence que subissent les prisonniers. Il faut que tous les démocrates se fassent entendre contre ces méthodes.
189 prisonniers politiques palestiniens sur le total de 5.000 croupissent actuellement dans les geôles israéliennes. Et la mobilisation grandit chaque jour pour² abolir ce droit inique. La semaine dernière, le peuple palestinien a montré sa solidarité envers les prisonniers en organisant une grève en Cisjordanie et une veillée réunissant des milliers de personnes dans les rues de Gaza.
Aujourd’hui, les commerçants de la vieille ville de Jérusalem et l’ensemble des commerçants des Jérusalem Est ont laissé leur store baissé en signe de solidarité. (...)
Plutôt que de réunir les parlementaires à la Knesset pour débattre et faire voter l’abrogation de ce dispositif, les députés discutent depuis lundi, d’un projet de loi pour obliger les grévistes à s’alimenter, y compris par la manière forte…Ce projet est évidemment rejeté par les parlementaires de gauche, les libéraux et les arabes israéliens. L’ordre des médecins israéliens s’y est même farouchement opposé. (...)