
Voici le passage dans le livre de Zemmour incriminé par les associations LGBT. Le candidat d'extrême-droite revient sur une discussion avec Copé en 2012, évoquant le cas du député Vanneste, banni de l'UMP pour avoir affirmé qu'il n'y aurait pas eu d'homosexuels déportés en France pic.twitter.com/DwTRhYShgD
— Nils Wilcke (@paul_denton) March 23, 2022
En 2013, Copé, alors président de l'UMP, est accusé de "reniement" par Ludovine de la Rochère, la patronne de la Manif pour tous. Lui affirmera qu'il avait toujours été "favorable" à l'union des couples de même sexe mais "opposé" à l'adoption, à la PMA et la GPA...
— Nils Wilcke (@paul_denton) March 23, 2022
"Je sais que certains disent ça. Puisqu’on est dans le crapoteux… Mais je n’ai jamais été l'amant de Bastien Millot ! Jamais ! Et puis, ça aurait eu quelle conséquence ?", s'interrogeait Jérôme Lavrilleux dans Le Monde en 2021. Permettre à Zemmour de donner dans l'homophobie ?
— Nils Wilcke (@paul_denton) March 23, 2022
La déportation d’homos en France été reconnue officiellement en France par Jospin en 2001, comme le relate Libé à l'époque. Les gerbes déposées par les associations LGBT ont été piétinées, parfois par des anciens combattants... https://t.co/H2ANi2fVVv
— Nils Wilcke (@paul_denton) March 23, 2022
Une scène du téléfilm "Un amour à taire", de Christian Faure, sorti en 2005, relate cette invisibilisation et l'homophobie flagrante de certains élus ou associations d'anciens combattants... https://t.co/4l7AvpD4MK
— Nils Wilcke (@paul_denton) March 23, 2022
Lire aussi :
Éric Zemmour est surtout le candidat de l’homophobie
(...)
Pour Éric Zemmour, être homosexuel est un choix. Il suffit de se reporter à l’une de ses nombreuses sorties sur la question, notamment sur CNews : "Oui, on choisit sa sexualité. Jusqu’à preuve du contraire, oui" ; "Bien sûr que c’est un choix d’être homosexuel (...) S’ils veulent des enfants, qu’ils couchent avec une femme". Non, être homosexuel ou bisexuel et assumer son orientation sexuelle est un droit, qui relève de la liberté de chacun. Comme le rappellent de nombreux médecins, à l’instar du psychiatre Philippe Brenot : "L’orientation sexuelle (attirance préférentielle que nous avons tous pour l’un ou l’autre sexe) n’est pas un choix, c’est une tendance que nous découvrons en même temps que notre intérêt pour la sexualité".
Zemmour, l’homophobe qui démolit des vies
Ce que Zemmour considère comme un choix est encore puni de prison ou de flagellation dans une centaine de pays, et de mort dans huit autres ! En France aussi, il n’y que 40 ans, l’homosexualité était interdite et même condamnée pour "outrage aux bonnes mœurs". Éric Zemmour réfute aux musulmans le pouvoir de s’assimiler aux valeurs françaises. Mais quelles sont ses valeurs, lui qui refuse de considérer des droits pour ceux qui n’auraient pas la même sexualité que lui ? (...)
Zemmour, l’historien qui effacerait les homosexuels français de l’histoire des camps
Selon Éric Zemmour, dans Le Bûcher des vaniteux, "jamais les homosexuels français n’ont été envoyés dans des camps de concentration pour leur orientation sexuelle". Si la répression des homosexuels a été moins forte en France qu’en Allemagne, la Fondation pour la Mémoire de la Déportation identifie "avec certitude" 62 Français arrêtés pour motif de leur homosexualité, dont 26 ont été envoyés en camp de concentration. Si le chiffre reste pour l’instant limité (les archives sont ouvertes au fur et à mesure), il est difficile pour autant de parler de "légende". Cette impasse historique n’empêche pas, en revanche, le même homophobe de faire la comparaison entre un médecin nazi qui amputait des enfants et collectionnait les yeux de ses victimes, à savoir le Dr Mengele, et le ministre Jean-Michel Blanquer luttant contre l’homophobie et la transphobie à l’école qui conduit encore trop souvent au suicide. Ce qui est criminel, c’est de refuser d’assurer la prise en charge de tous les élèves, quelle que soit l’identité qu’ils expriment.
Zemmour, le candidat qui ne tolérait pas la transidentité
"Vous avez vu que la mode aujourd’hui, ce n’est plus les gays, ce n’est plus les lesbiennes, maintenant c’est les transexuels". Le 31 mai sur CNews, réagissant à la récente campagne d’affichage en soutien à la communauté LGBT ("Oui mon pote est gay"), Éric Zemmour fustigeait déjà des manœuvres pour "abattre la norme hétérosexuelle" et condamner la transidentité en imputant également aux personnes LGBT, d’une part "d’avoir la main sur l’État et de l’asservir à son profit", et d’autre part de "désagréger la société". Ces allégations portent atteinte à l’honneur et à la réputation des personnes LGBT et constituent des actes de diffamation. La Cour de cassation a déjà jugé que le fait d’attribuer au "lobby juif" la mise "en péril de l’unité du monde et de la paix" constituait des propos diffamatoires. Les personnes ciblées sont différentes mais les ficelles sont identiques ! D’année en année, les agressions physiques envers les personnes LGBT (lesbiennes, gays, bis, trans) progressent pour atteindre un niveau inégalé de violence. (...)
Zemmour, le candidat qui veut supprimer la Cour européenne des droits de l’Homme
Si la France a adopté la loi ouvrant le mariage et l’adoption aux couples du même sexe en avril 2013, ces droits, comme beaucoup d’autres, peuvent reculer. Il n’y a rien d’acquis et leur effectivité est déjà remise en cause. Éric Zemmour ne s’en cache pas. Il propose déjà de se débarrasser "des contraintes de la Cour européenne des droits de l’Homme, de la Cour de justice, du Conseil constitutionnel". Or on sait que c’est grâce à ces institutions, que Zemmour considère comme des "contraintes", que la Pologne ou la Hongrie ne peuvent pas impunément marginaliser toute une partie de leur population.
La liberté, le vivre-ensemble et l’État de droit sont les valeurs de la France. Plus que jamais, nous devons rester mobilisés pour construire une société de respect, riche de sa diversité et défendre notre République démocratique. (...)