
."C’est lamentable ce qui s’est passé », commentait un responsable de la
Cimade, contestant les conditions dans lesquelles se sont déroulées les
audiences et dénonçant le non-respect des droits des personnes.
Pour rappel, jeudi soir, les juges des libertés et de la détention avaient
demandé la libération de ces Afghans suite à leur placement en centre de
rétention administrative (Cra) à Nîmes. Une décision qui n’obère en rien
leur expulsion. Finalement, seuls treize migrants ont été remis en
liberté."....
...Jusqu’en milieu d’après-midi, l’interprète présent ne maîtrisait pas le
pashtou, langue parlée par la grande majorité des afghans présents à
Nîmes, mais seulement le dali (les 2 langues officielles de
l’Afghanistan). Lorsque l’interprète a bien voulu reconnaître son
incompétence, cela n’a pas empêché le juge de maintenir l’audience en
cours. A l’objection d’un avocat, Mme la juge a répondu, agacée : « oui,
on a bien compris qu’il y avait un problème de traduction ». Et l’audience
s’est poursuivie !
... les mineurs (déclarés mineurs avant le JLD) ont bien été
hébergés dès leur arrivée dans des foyers. Sauf.. sauf ceux qui avaient la
gale, qui ont été jetés à la rue, pieds nus, à 1h du matin. Ils ont été
pris en charge par la Cimade...