Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
Greek Crisis
Sérénité
Article mis en ligne le 10 novembre 2017

Temps béni des olives, moment de récolte. Nous sommes enfin prêts, entre véraison et maturité pleine, des olives bien entendu. “Qui se souvient-il des discours que nous faisions autour de la table dans ce café, au sujet des... perspectives politiques ?”, me dit notre amie K., elle a démissionnée de ses fonctions pour créer si possible du sens, au moyen de la création artistique. Ce qui complique encore le choix dans ce vieux pays, c’est que toutes les olives ne mûrissent pas en même temps... cependant, la beauté des paysages en plus

(...) les habitants déshabitués et désabusés des discussions politiques commenteront tout de même au passage, la récente inculpation du Président démissionnaire de leur équipe favorite et armateur Marinákis pour matchs truqués, au même titre que 27 autres personnes également inculpées dans cette affaire (plusieurs équipes sont impliquées, presse de la semaine) . Décidément dans ce pays, comme dans tant d’autres, tous les matchs... ne mûrissent pas en même temps. (...)

Un... beau monde mangé par la vermine.

Puis, une fois les affaires du ballon rond... arrondies dans la tête des gens, vint l’affaire de l’assassinat de la jeune femme, âgée de 32 ans (et agent du fisc), déjà évoquée il y a quelques jours aussi à travers ce blog. Son assassin, lequel l’a sauvagement frappé à maints coups au couteau dans un cimetière d’Athènes, où la victime s’était rendue se recueillir devant la tombe d’un proche, le coupable passé aux aveux, vient donc d’être arrêté. Un toxicomane, récidiviste, et individu très violent, lequel avait aussitôt revendu le téléphone dérobé à la jeune femme... pour vingt euro place Omónia. (...)

L’homme, malade, dangereux et qui devait être soigné ; venait tout juste de sortir de prison, suite à une loi permettant la mise en liberté théoriquement surveillée, loi Syriziste portant le nom du ministre de la justice Nikos Paraskevopoulos, (en fonction entre janvier 2015 et novembre 2016). Le sens bien commun, indique que cette loi a été d’abord et surtout conçue pour permettre aux escrocs affiliés à la nébuleuse politico-affairiste lourdement condamnés (cela arrive parfois) de quitter la prison légalement, le tout, sous le prétexte de faire baisser la population carcérale laquelle évidemment, est plus importante que jamais.

Dans une réalité et autant climat d’une aggravation et multiplication des crimes et délits frappant le plus grand nombre depuis la crise, processus en accélération depuis 2015, Paraskevopoulos déclare à la presse... que comme sa loi vient de remplir tout son rôle... elle peut désormais être abrogée. Il faut dire que de très nombreux détenus dangereux et pas seulement crapuleux, bénéficient depuis la loi Paraskevopoulos de cette liberté... ainsi concrétisée. Et ni Olympiakós, ni son gardien, ne récupéreront alors cette situation. “Ces gens nous tuent par l’austérité, nous condamnent par le chômage et... ils nous exposent volontairement aux tueurs et aux demeurés. Quelle calamité pour notre pays !”, cette fois c’est Kóstas, le voisin qui s’exprime. Un... si “bas monde” ainsi mangé entre véraison et maturité.

Dans ce contexte, les Grecs évoquent parfois entre eux, les “Paradise Papers”, mais pas tant que cela je dirais, confinés comme ils sont mentalement dans leur espace concentrationnaire crisique et hellénocentrique. L’affaire est tout de même également grecque, Mareva Grabovski Mitsotakis, ancienne de la Deutsche Bank et épouse de Kyriákos Mitsotakis (chef du parti népotiste et germanochrome de la Nouvelle Démocratie), en est concernée, car elle détenait le 50% d’une société offshore domiciliée aux îles Cayman (presse grecque de la semaine) . (...)

En attendant... mieux dans la morale des affaires, c’est devant une église du Péloponnèse que ceux qui le peuvent, déposent alors objets, vêtements et vivres, en vue de leur rétribution, au bénéfice de ceux qui n’en peuvent décidément plus. Et ils sont en réalité bien nombreux sous nos si beaux paysages. C’est bien connu, toutes les olives ne mûrissent pas en même temps et tous les paysages ne sont pas comestibles (pour tous). (...)

du côté de l’Aube dorée et pas uniquement, on sait désormais... remanier et falsifier les symboles, aussi et notamment grâce à l’utopie numérique, singulièrement pseudo-démocratique, aux nouvelles technologies médiatisant parfois la médiocrité triomphante. Ce qui complique encore le choix dans ce vieux pays, c’est que tous ses fruits ne pourrissent pas en même temps (...)

le voyage en Grèce de Jean-Luc Mélenchon n’a pas vraiment été remarqué. Lafazánis (Unité Populaire), visiblement gêné en dit un mot hésitant, après l’avoir brièvement rencontré, Alavános via le site de son ‘Plan-B’ ayant ouvertement critiqué les positions insuffisantes de la France Insoumise, surtout face à l’hybris européiste, il reste, le mouvement de Zoé Konstantopoúlou, lequel avait officiellement invité le président de la France insoumise, une opération de survie politique, sans plus à mon avis.

Zoé Konstantopoúlou dont les historiens retiendront son mérite d’avoir défendu la Constitution ainsi que d’avoir constitué le Comité sur la dette grecque, n’a plus d’avenir politique ici, elle n’a pas de projet d’ensemble. Et comme elle ne franchira probablement pas la barre requise pour être élue (au sein un pseudo-parlement il faut le dire), elle pourrait d’après ce que Jean-Luc Mélenchon laisse entrevoir, elle pourrait donc éventuellement être élue au pseudo-parlement par excellent de la dite Union européenne, via une liste de la France Insoumise qui dépasserait alors les frontières. C’est une hypothèse.

Zoé Konstantopoúlou pourrait-elle alors être élue de la sorte... pérennisant ainsi les illusions européistes, et l’amertume des peuples avec. Après avoir bu toute la cigüe Syriziste (et ce n’est pas terminé), nous savons à présent que le premier acte de résistance consiste à ne plus participer aux pseudo-scrutins, nationaux (du moins jusqu’à reconsidérer la situation) et encore moins aux dites élections européennes. Sans concession, ni enfumages. Le cynisme, n’est alors pas que la dernière arme des chiens. (...)

Alors, nos olives, nos îles, nos chats. Sérénité !