
Adopté hier à l’Assemblée nationale, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale entérine la baisse du taux de remboursement de 35% à 15% d’une centaine de médicaments - que les mutuelles ont annoncé ne pas pouvoir prendre en charge - et la hausse du forfait hospitalier de 16 à 18 euros. Il ne touche pas aux 31,5 milliards d’euros d’exonérations de cotisations patronales en 2010.
...c’est le devoir de l’Etat de garantir que la société ne laisse pas crever ses faibles, donc il doit s’en donner les moyens...
...Serge Jacquet : "Il faut revoir complètement le système des cotisations. Ne plus les récupérer sur la seule masse salariale mais sur la totalité des plus values des entreprises. Lorsque les entreprises dégraissent, la masse salariale diminue, les recettes de la Sécu aussi. Mais ce n’est pas pour autant que ces mêmes entreprises ne font plus de profit. En fait, le problème n’est pas dans les dépenses mais dans les recettes" ...
La logique de ce système n’aboutit ni plus, ni moins qu’à instaurer un eugénisme économique : les privilégiés accèdent aux soins et les victimes de la guerre des classes*, s’ils tombent malades ou ont un accident, n’ont plus qu’à mourir. Dans cette société où la valeur d’un individu se mesure à son pouvoir d’achat, les pauvres ne méritent pas de vivre.