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Regards
Sans peur et sans-papiers
Article mis en ligne le 26 mars 2013

À l’occasion du Forum social mondial, une quarantaine de militants, la plupart sans-papiers, ont décidé de défier les frontières et rejoindre Tunis en bus pour inscrire leurs revendications dans les débats internationaux. La caravane faisait escale mercredi à Paris. Reportage.

« Mariage pour tous, papiers pour tous ! » Mercredi soir, sous les fenêtres du Parti socialiste, rue Solférino, plusieurs collectifs de sans-papiers, auxquels se mêlent quelques organisations de soutien tels le NPA ou encore Act Up, sont rassemblés pour accueillir la caravane des sans-papiers. Partie la veille de Lille, ladite caravane, plus exactement le bus, faisait étape à Paris avant de reprendre la route vers Tunis pour participer au Forum social mondial.

À son bord, une quarantaine de militants, majoritairement sans-papiers, bien décidés à braver les frontières pour réclamer la liberté de circulation pour tous et « porter à l’échelle internationale nos revendications », explique Anzoumane Sissoko, porte-parole de la caravane. Une opération risquée, car si les participants sont à peu près certains de pouvoir rejoindre Tunis, le retour semble moins assuré. « Les contrôles seront plus sévères au retour », confirme Denis Godard, membre du NPA et du collectif Faut-il mourir pour avoir des papiers ? « C’est vrai, mais le risque d’être arrêtés, nous le vivons au quotidien. Si nous tenons compte de ce danger, nous ne ferons plus rien », déclare Anzoumane Sissoko.

Il n’empêche que l’initiative force l’admiration des quelques personnalités de gauche venus les soutenir. Parmi elles, Monseigneur Gaillot : « Vous êtes la caravane de la dignité. » Et Houria Bouteldja, porte-parole des Indigènes de la République (PIR) : « Je trouve qu’ils font preuve d’un courage politique qui devrait donner l’exemple. » (...)