
Le Collectif de cinéastes pour les sans-papiers lance une campagne nationale aujourd’hui pour les 18 salariés qui occupent le salon de coiffure du Boulevard de Strasbourg, à Paris. Un court-métrage sera diffusé
Rassemblé ce mercredi 22 octobre au Louxor, l’emblématique cinéma de Barbès à Paris, le Collectif des cinéastes pour les sans-papiers a lancé aujourd’hui sa campagne nationale de soutien aux 18 salariés du 57, Bd de Strasbourg, auprès de qui il est engagé depuis le 8 septembre. A cette date, il avait alerté – sans réponse à ce jour - les Ministères de l’intérieur, du Travail et de la Justice, dénonçant notamment les conditions indignes dans lesquelles travaillaient ces employés du salon de coiffure du Xème arrondissement de Paris.
Ces travailleurs sans papiers, venus de pays différents, se battaient depuis des mois contre leurs patrons, patrons « mafieux » accusent-ils, qui non contents de les payer une misère et dans l’illégalité, non content de les menacer d’expulsion, les exploitaient de façon épouvantable. (...)
Le 22 mai dernier, ce groupe de 18 travailleurs, s’est mis en grève pour obtenir des contrats de travail, sous la pression de la CGT. Deux mois et demi plus tard, le 6 août, le dépôt de bilan de leur employeur les a conduits à déposer une plainte pour « traite d’êtres humains, travail dissimulé et faillite frauduleuse » et à occuper leur salon de coiffure, malgré les risques de représailles.
Aujourd’hui, il s’agit pour le gouvernement de trancher et de « choisir son camp », résument les cinéastes Pascale Ferran et Katell Killévéré. (...)