
Même si la directive n’oblige pas les Vingt-Sept à respecter un smic européen uniforme, elle espère stimuler le dialogue social. Objectif : assurer à chacun un salaire « suffisant pour un niveau de vie décent ».
Après une dernière nuit de négociations, les Etats membres et le Parlement européen sont parvenus à un accord, mardi 7 juin au matin, sur le projet de directive relatif au salaire minimum. « Ce texte démontre que l’Europe sociale n’est pas un slogan, mais une réalité : augmentation des salaires, valorisation du dialogue social et lutte contre le dumping », commente, sur Twitter, le ministre délégué aux affaires européennes, Clément Beaune, qui est également candidat aux élections législatives des 12 et 19 juin et ne manque jamais une occasion de défendre les acquis de l’Europe face à la Nouvelle Union populaire écologique et sociale et à l’euroscepticisme de Jean-Luc Mélenchon. (...)
Dans cette même veine, les eurodéputés macronistes (Renaissance) déclarent, dans un communiqué : « Loin de vouloir désobéir à l’Europe, nous avons fait le choix de la changer de l’intérieur, en convainquant les autres forces proeuropéennes de nous suivre. » En réalité, la directive n’oblige en rien les Vingt-Sept à respecter un salaire minimum européen uniforme, ni même à suivre des règles précises qui permettraient de fixer, pour chaque pays, une rémunération plancher contraignante. Néanmoins, elle pose un cadre commun qui a pour objectif de garantir un « niveau de vie décent » au sein de l’Union européenne (UE). « Ce salaire minimum se contente du service minimum ! » commentent les eurodéputés La France insoumise. (...)
Les gouvernements peuvent également se baser sur des valeurs de référence, comme « 60 % du salaire médian brut » ou « 50 % du salaire moyen brut », précise l’accord.