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Le Monde/AFP
Retraites : la majorité demande que le texte d’abrogation ne soit pas examiné à l’Assemblée, une tentative « d’empêcher le débat » selon l’opposition
#greves #manifestations #retraites #Macron #assembleeNationale
Article mis en ligne le 17 mai 2023

Les trois groupes constituant la majorité à l’Assemblée nationale (Renaissance, MoDem, Horizons) ont demandé mardi que la proposition de loi d’abrogation du recul de l’âge légal de départ à la retraite soit déclarée irrecevable

La proposition de loi d’abrogation du recul de l’âge légal de départ à la retraite, présentée par le groupe Libertés, indépendants, outremer et territoires (LIOT, cinq élus ultramarins), sera-t-elle empêchée d’aller jusqu’au débat en séance publique, prévu le 8 juin ?

Les trois groupes du camp présidentiel à l’Assemblée nationale (Renaissance, MoDem, Horizons) l’espèrent, et ont demandé, mardi 16 mai, que le texte soit déclaré irrecevable au titre de l’article 40 de la Constitution. Cet article dispose que les propositions et amendements formulés par les parlementaires « ne sont pas recevables » s’ils entraînent « une diminution des ressources publiques » ou « l’aggravation d’une charge publique ».

Cette proposition de loi, soutenue par les oppositions, est vue comme l’ultime possibilité de remettre en cause la réforme des retraites, ou au moins d’adresser un nouvel avertissement à l’exécutif. En cas de vote, elle aurait des chances de réunir une majorité de députés. Le texte prévoit l’organisation d’une conférence sociale pour décider comment financer le déficit à venir des caisses de retraites autrement qu’en reculant l’âge légal de départ. (...)

Débat de procédure au titre de l’article 40 (...)

Le député « insoumis » a rappelé que « le bureau de l’Assemblée », sa plus haute instance, « a décidé que la proposition de loi était recevable ». « Certains membres de la majorité, manifestement, voulaient que la présidente de l’Assemblée revienne sur cette décision. Je sais gré à Yaël Braun-Pivet d’avoir de ce point de vue-là défendu l’institution et refusé », a-t-il salué.

La présidente du groupe LFI, Mathilde Panot, a jugé mardi qu’empêcher le vote du texte au nom de l’« irrecevabilité financière » serait un « précédent extrêmement grave pour la séparation des pouvoirs » entre Parlement et exécutif. (...)