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Greenpeace
Retenir les leçons de Fukushima
Article mis en ligne le 5 août 2012
dernière modification le 2 août 2012

Une série de rapports a été publiée sur la catastrophe de Fukushima, tous plus accablants les uns que les autres.

Commandés par le Gouvernement, le parlement, les agences de régulation … Ces rapports d’experts s’accordent tous sur un point : la crise a été une catastrophe d’origine humaine, qui aurait pu être évitée.

Le dernier rapport en date a été publié le 23 juillet dernier. Comme le rapport précédent, il dénonce la sous-estimation des risques et la gestion calamiteuse de la catastrophe. Confié par le gouvernement au professeur Yotaro Hatamura, un spécialiste des accidents industriels, ce deuxième rapport souligne la croyance dans le “mythe de la sûreté nucléaire” à l’origine de cette catastrophe.
Comme pour celui du Parlement, le rapport Hatamura dénonce “une gestion de crise déficiente”

L’état des réacteurs demeurant préoccupant, le comité a donc demandé l’autorisation de poursuivre son travail d’enquête…

Scandales et révélations se succèdent (...)

On apprenait la semaine dernière que les ouvriers de Fukushima ont été “invités” à truquer leurs dosimètres par l’entreprise Build-Up, sous traitant de Tepco. Un responsable de Build-Up a donné l’ordre à ses employés de couvrir les dosimètres d’une plaque de plomb, pour truquer les chiffres indiquant les doses de radiations reçues. La plupart des ouvriers ont accepté de le faire, mais trois s’y sont opposés.
L’objectif ? Sous-déclarer leur exposition afin que la société puisse continuer à travailler sur le site.
(...)

À nouveau, l’indépendance des autorités de régulation du nucléaire est entachée de collusion… la grande famille nucléaire reste un entre soi.
(...)

Seize mois après l’accident de Fukushima, le traumatisme reste immense. Mais c’est surtout la colère qui gronde. La multiplication des rapports accablants les pouvoirs publics et l’opérateur, notamment sur l’information de la population contribuent à renforcer la méfiance des Japonais vis-à-vis du gouvernement.

Les manifestations contre le nucléaire se multiplient au Japon, avec des rassemblements chaque vendredi soir devant la résidence du Premier ministre Yoshihiko Noda. Le 16 juillet, 170 000 personnes ont manifesté à Tokyo contre le redémarrage des réacteurs nucléaires, un chiffre qui est d’autant plus impressionnant que le Japon, culturellement, n’est pas coutumier des rassemblements citoyens.
Plusieurs milliers de manifestants ont formé une chaîne humaine dimanche dernier autour du Parlement à Tokyo, pour protester contre le nucléaire et la remise en service récente de deux réacteurs de la centrale d’Ohi. (...)

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